A la COP26, les assureurs auto se la jouent écolo
La fédération française de l'assurance a fait une petite annonce lors de la COP26. Consciente du changement climatique, elle assure vouloir tout faire pour mettre l'accent sur la pièce de réemploi lors des sinistres automobiles.
Maïf, Maaf, Axa, Matmut... ces entreprises qui assurent peut-être votre véhicule ne font pas que de l'automobile. Ce sont d'importants groupes qui rassemblent de nombreux autres risques, et gèrent ainsi des dossiers bien variés. C'est ce que l'on appelle la mutualisation des risques : les sinistres automobiles sont ainsi "noyés" dans un grand champ d'action comprenant l'habitat, l'entreprenariat, l'assurance civile, les accidents de travail... et les risques naturels.
Acteurs du changement climatique
Les assureurs ont donc un rôle important dans la gestion du changement climatique, puisque ce sont eux qui sont à la fois à la finalité des catastrophes, et en infime partie acteur de l'autre côté. La fédération française des assureurs participe actuellement à la COP26 à Glasgow pour montrer qu'elle a un pouvoir d'action. Les énormes groupes cités plus haut, et bien d'autres, peuvent avoir leur rôle à jouer dans la tentative d'infléchissement de la hausse de température globale sur la planète au cours des 30 à 50 prochaines années.
"Le changement climatique devient une urgence collective, comme le prouve la dernière étude publiée par la Fédération française de l’assurance, qui anticipe un quasi-doublement des sinistres climatiques à l’horizon 2050", a commenté la fédération.
Elle peut ainsi essayer de limiter elle-même les dégâts qu'elle devra indemniser dans ces décennies à venir, et à tous les étages. L'assurance automobile entend par exemple promouvoir auprès de ses assurés la pièce de réemploi, qui reste très largement minoritaire à l'heure actuelle.
"Nous sommes tous concernés par le changement climatique et je suis convaincue que nous avons tous un rôle à jouer. Généraliser les comportements les plus vertueux en matière de réemploi et de réparation, cela fait partie du rôle des assureurs. C’est ce que nous faisons à travers ces nouveaux engagements. Grâce à l’action de nos membres, nous allons ainsi contribuer très concrètement à la décarbonation de notre économie tout en soutenant des filières innovantes, au plus près des enjeux économiques locaux".
Pour l'heure, la pièce de réemploi, notamment en carrosserie, ne représente que 3 % du total. L'assureur qui est le plus en avance est la Maif, avec un taux d'utilisation de ces pièces en carrosserie à 9,6%. En Europe du Nord, le taux est de près de 25 %...
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