Ce Grand Prix d’Argentine lui semblait acquis au vu de ses performances face au chronomètre. Mais Marc Márquez a comme perdu ses nerfs tandis que des événements ont perturbé, comme autant de grains de sable, une mécanique apparemment bien huilée. Dans ce rendez-vous déjà rendu fou par une organisation étonnante, le Champion du Monde en titre n’a rien fait pour calmer le jeu. Et il risque de s’en mordre les doigts…
Toute l'actualité Sport
C’est un Valentino Rossi remonté qui commentait sa course argentine, qui s’est prématurément terminée après un accrochage avec Marc Marquez. Les blessures de Sepang 2015 se sont rouvertes. Mais cette fois, l’usine Yamaha est derrière son pilote tandis que la direction de course est clairement pointée du doigt pour avoir été trop longtemps tolérante. L’incident a dépassé le fait de course pour devenir une bataille de principe.
Quel Grand Prix ! L’Argentine est peut-être le pays du tango, mais cette course a relevé du chaos. Dès le départ, la confusion a régné sur la procédure avec des protagonistes changeant de pneus hors délai laissant Jack Miller, qui avait opté pour la bonne combinaison, seul sur la grille de départ ! Puis Marc Márquez a calé et il est reparti en poussant sa moto pleine piste… Le début d’une chevauchée dont on va sans doute encore parler pendant longtemps…
C‘est maintenant d’une évidence flagrante, la greffe entre Jorge Lorenzo et Ducati tourne au rejet. Le Majorquin ne fait pas mieux que Rossi en son temps, qui avait fait aussi ce pari en venant de chez Yamaha. Sauf que la moto rouge, à l’époque, était sans doute bien moins compétitive que l’actuelle. Autrefois, c’est un Stoner surdoué qui la faisait gagner. Aujourd’hui c’est la force de travail d’un Dovzioso aussi talentueux que résiliant qui la fait plier. Mais devant un palmarès et une réputation, elle ne bronche pas. Alors Por Fuera essaie d’expliquer…
Entre Valentino Rossi et l’Argentine, il y a ce lien latin fait de passion et d’irrationnel. Une communion d’autant plus forte que le trait d’union se fait avec le football et un Diego Maradona en icône. Un joueur apprécié de l’homme de Tavullia. Mais il y a aura maintenant quelque chose en plus pour sceller cette relation puisque, sur le site du Grand Prix MotoGP, à Termas de Rio Hondo, se trouve à présent une statue en l’honneur du Doctor. Pour le coup Commandeur.
Le flamboyant Marc Márquez sait aussi maîtriser sa fougue et son enthousiasme en ne tentant pas l’impossible. Celui qui rétablit parfois sa moto dans des situations désespérées n’est pas pour autant une tête brûlée. Lors des qualifications du Grand Prix d’Argentine, la tentation était grande de jouer l’exploit à l’instar d’un Jack Miller qui n’avait rien à perdre. Mais l’officiel joue le championnat et doit aussi éviter les blessures. Il a donc refusé le combat et s'est contenté de la sixième performance. Mais il voudra se venger lors de la course !
Johann Zarco a encore fait le boulot pour Yamaha dans un Grand Prix MotoGP. Au terme d’une séance qualificative à sensations, le Français s’est montré comme le leader des troupes Yamaha en Argentine. Pendant les deux pilotes officiels arrivaient à peine à s’inscrire dans le top 10, le pilote Tech3, lui, jouait la pole position. Il s’élancera finalement troisième, soit de la première ligne. Sa sixième consécutive…
C’est une grille de départ étonnante que nous a donné la séance qualificative du Grand Prix d’Argentine. Pendant quatre ans, la position de ponte a été la propriété d’un Marc Márquez qui semblait bien part pour une cinquième réalisation. Dominateur sous la pluie de ce samedi lors des séances d’essais libres qui ont précédé le moment de vérité, l’exercice s’annonçait comme une formalité. Mais la piste s’est asséchée ce qui a donné l’idée à certains de tenter l’exploit en pneu sec sur un bitume par endroits encore bien mouillé. Marc Márquez a essayé et s’est ravisé. Mais Jack Miller a insisté et a réussi. Au courage…
C’est un événement en coulisse du Grand Prix d’Argentine qui fait depuis couler encre et salive. Jorge Lorenzo, qui n’arrive pas à se rendre maître d’une Ducati avec laquelle il n’a encore rien gagné, s’est offert une charge contre son équipier Dovizioso, moins bien payé mais à la série de victoires en cours. Il est même leader d’un championnat qu’il a joué jusqu’au dernier Grand Prix l’an passé. Au moment où les contrats se renégocient, le Majorquin a choisi l’attaque frontale sur le terrain de la communication afin de ne plus parler du verdict de la piste…
C’est un Marc Márquez dominateur qui a quitté la piste de Termas de Rio Hondo vendredi. La première journée du Grand Prix d’Argentine a été tout à son avantage avec une Honda qui s’inscrit aussi au deuxième et troisième rang. Pendant ce temps, son grand rival Dovizioso est loin du compte au sein d’un team Ducati proche de l’implosion… Mais le Champion du Monde en titre garde la tête froide…