Lorsqu'un propriétaire d'un véhicule flashé dénonce un tiers à sa place, c'est ce dernier qui se retrouve dès lors poursuivi par l'administration. A charge pour lui de se défendre s'il n'est pas d'accord, et c'est seulement dans le cas où ce dernier affirmerait qu'il n'y est pour rien que le destinataire initial – soit le propriétaire du véhicule flashé – peut de nouveau se retrouver inquiété. Mais si le tiers désigné est un ami lointain, vivant à l'étranger, qui ne conteste ni ne paie la contravention reçue, que se passe-t-il ? Pas grand-chose, en pratique...
Le premier bilan dressé par la mairie de Paris et la Préfecture de Police sur l'abaissement de la vitesse limite du boulevard périphérique est d'une grande mauvaise foi. Le passage du 80 à 70 km/h aurait significativement amélioré l'accidentologie, la pollution et la fluidité de la circulation. Pourtant, rien ne permet d'établir pour l'instant des tendances aussi tranchées. Eclairage.
Sans surprise, ça a flashé bien plus fort sur le périphérique parisien l'an dernier qu'en 2013 ! Cette hausse de productivité du contrôle automatisé sur la ceinture de la Capitale s'explique non seulement par l'abaissement de la vitesse limite, mais aussi par l'augmentation de radars fixes qui y sont déployés.
Lorsque votre voiture a été flashée par un radar automatique, et que vous contestez l'avis de contravention au motif que vous n'en étiez pas le conducteur au moment des faits, vous obtiendrez la plupart du temps une relaxe sur le plan pénal. Entendez, vous échapperez au retrait de point(s). Sans preuve de votre innocence, vous serez toutefois condamné à payer une amende, en tant que propriétaire du véhicule pris en faute.
Coup dur pour la préfectorale : les directions de l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai), l'agence qui pilote les radars automatiques pour le ministère de l'Intérieur, et de l'Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) qui s'occupe de délivrer entre autres les cartes grises et les nouveaux permis de conduire, échappent toutes deux aux préfets pour la première fois. Carnet du jour...
L'annonce tombe bien au moment où les croisés de la vitesse et les disciples du radar réclament des offrandes sur l'autel de la Sécurité Routière. Le gouvernement, même s'il porte heureusement son attention sur d'autres sujets en la matière, ne les oublie toujours pas. La preuve, voici un nouveau radar, dit double-face, qui va vous scotcher.
La marge de tolérance des radars, dont on ne cesse d'entendre parler, n'en est pas une ! Sachez-le, cette croyance populaire, largement entretenue par nos autorités, est archifausse ! S'il n'est pas du tout systématique de se faire prendre pour un seul kilomètre/heure de trop par le contrôle automatisé, cela reste tout à fait possible. Mieux vaut donc se méfier et respecter à la lettre les limitations... Voici pour s'en convaincre un document publié en exclusivité par Caradisiac. Il s'agit du rapport d'une vérification annuelle d'un radar automatique, qui démontre bien que les mesures prises par les automates sont toujours plus ou moins erronées par rapport à la vitesse réelle.
Pour traquer les véhicules mal garés, la ville de Rome s'est parée d'une arme redoutable. Fixées sur le toit des véhicules de police, des caméras relèvent le moindre faux pas des automobilistes, avec un rendement qui dépasse l'entendement.
A bien lire les textes de loi en vigueur, en particulier l'article L121-3 du code de la Route, le système des radars automatiques, dans le cadre duquel les conducteurs fautifs ne sont jamais interpellés, renferme des failles énormes. Des failles qui ne sont pas sans générer toutefois une perte de temps – et d'énergie ! – tout aussi énorme quand elles doivent être exploitées par les justiciables concernés. Ceci expliquant certainement qu'elles le soient d'ailleurs si peu, vu la faiblesse des contestations (moins de 200 000 en 2013) par rapport au nombre annuel de PV générés (plus de 11 millions en 2013). Pourtant, il y aurait bien de quoi anéantir le système tout entier. Parmi ces failles, il y a celle des patrons et des salariés, qui s'ils en usaient, feraient tourner le pouvoir judiciaire en bourrique ! Explications...
Mettre un mineur ou du moins une personne non détentrice du permis de conduire comme titulaire de la carte grise de sa voiture, est-ce que cela comporte des risques ? Ne pourrait-on pas par exemple lui décompter tous les points de ce fait non retirés à l'obtention éventuelle de son permis ? Non, vraiment, l'astuce ne comporte aucun risque de cet ordre. Et que cela nous dérange ou non, elle représente bien une grande faille du contrôle automatisé, dans le cadre duquel les fautifs ne sont jamais interpellés.
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