Ames sensibles, s'abstenir : quand les Philippins détruisent des voitures de luxe
Les Philippines tentent de lutter depuis quelque temps contre la fraude aux taxes et la corruption au sein des douanes, qui laissent passer des véhicules étrangers. Le président, qui aime le grand spectacle, a mis en scène ce broyage en règle de véhicules de luxe pour un montant d'un million d'euros.
Les taxes sur les immatriculations et les imports aux Philippines coûtent cher, très cher, puisqu'elles peuvent monter jusqu'à 50 % du prix d'un véhicule premium/haut de gamme. Pour frauder et éviter ces dépenses loin d'être anecdotiques dans un pays où le gouvernement cherche des revenus pour financer la refonte totale des infrastructures routières, les propriétaires se servent de douaniers corrompus. Et ce n'est pas un phénomène isolé : la douane serait le service le plus corrompu du pays (qui est déjà gangrené par la corruption) !
Pour lutter contre la fraude et les pertes subies par l'Etat, le président philippin a mis en scène, dans la cour du service des douanes, un broyage en règle d'une vingtaine de véhicules pour un montant d'un peu moins d'un million d'euros.
Le président Rodrigo Duterte, connu pour son franc-parler (il avait au moment de son élection annoncé que "ça allait saigner"), a prévenu : si les habitants veulent importer et immatriculer des véhicules, il faudra payer des taxes. Sinon, les séances de "mise à plat" de ces véhicules se poursuivront.
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