André Malherbe, il y a 20 ans : le drame.
Un bien triste anniversaire aujourd'hui, mais qui permet de remettre en mémoire un grand pilote de motocross des années 80. Il y a tout juste 20 ans que le Dakar a été fatal à André Malherbe.
Dédé avait quitté les Grand-Prix 500 cross après la finale 1986 à Ettelbruck au Luxembourg, Honda n'ayant pas jugé bon de renouveler son contrat malgré les trois titres remportés avec leurs motos. Une finale ou sur le papier, quatre pilotes pouvaient prétendre au titre, avec une première manche époustouflante ou Thorpe et Malherbe avaient roulé plus de trente minutes sans se séparer de plus de quelques mètres.
Malherbe avait gagné la coupe du monde 125 de motocross(dénomination avant de s'appeler championnat du monde en 75) en 1973 et 74. D'abord passé en 250, André se révèle en 500 où il est sacré champion du monde en 1980. Il remporte à nouveau le titre en 1981, mais en 82 le N° 1 se brise une jambe.
En 1983, André revient en pleine possession de ses moyens, mais doit se contenter de la seconde place, remporte la dernière manche du championnat mais c'est Carlquist sur Yamaha qui est titré pour quelques points. C'est en 84 que Malherbe reprend la plaque N°1 et va finir les deux années suivantes deuxième du mondial.
André Malherbe sur sa place préférée, la plus haute.
Au début des années 80, c'est Malherbe le premier qui a amené des couleurs aux tenues de cross, en débutant la saison tout de blanc vêtu, inconcevable auparavant.
En 87, Dédé s'essaie sur quatre roues (formule 3) et contacte en fin d'année Jean Claude Olivier pour participer au Dakar de janvier 88 en moto dans le Team Yamaha. Sur la piste de Tamanrasset, le 6 janvier 88, André Malherbe est victime d'une mauvaise chute qui le laisse paralysé.
Ceux qui ont pu le voir rouler à l'époque se souviennent d'un excellent pilote mais aussi de l'homme, quelqu'un qui ne cherchait jamais d'excuses quand il ne gagnait pas, et lorsqu'il gagnait, c'était sans aller au contact d'un adversaire, et il n'hésitait pas à ouvrir la vitre de son camping-car pour discuter avec un spectateur ou signer des autographes, un exemple en la matière dont beaucoup devraient s'inspirer. Malherbe, c'était la classe, le professionnalisme et l'humilité.
En plus du mondial, Malherbe était venu rouler en cross inter, à Brou (28), mais aussi près de chez Nicolas Aubin, dans le Calvados, à Audrieu et Tilly sur Seule à l'époque de Jacky Vimond. Un très très grand Monsieur.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération