Anne Hidalgo : "la pollution de l'air a baissé de 30 % à Paris"
Anne Hidalgo est l’édile de Paris depuis seulement 2014 mais, dans un entretien au Journal du dimanche, elle revendique les bienfaits de son plan de lutte contre la voiture en clamant, à qui veut l’entendre, qu’il a permis de faire baisser de 30 % la pollution de l'air dans la capitale en… dix ans. Nous sommes pourtant bien en 2018, mais l’élue socialiste depuis quatre ans, et non dix, en a cure.
Sa position sur la circulation automobile à Paris ne relève d’ailleurs pas du pragmatisme et du rationnel. Mais bel et bien d’un militantisme primaire qu’elle assume parfaitement en déclarant : « quand je vois aujourd'hui jusqu'où va le scandale du diesel, avec des tests pratiqués sur des singes et des humains, je ne regrette vraiment pas d'avoir été du bon côté de l'histoire. Certains constructeurs automobiles ont menti sur toute la ligne depuis 20 ans, ils ont induit en erreur les décideurs publics, obtenant une fiscalité favorable, des aides et des primes. Je pense que les Parisiens sont satisfaits que nous ayons résisté à ce lobby ».
Une haine, tout simplement, de ce qui a quatre roues, un volant et un moteur, la variable avec un guidon et deux roues de moins, faisant partie d’un contingent à épurer du paysage parisien. Certains réagissent tout de même, comme le délégué général de La République en marche, Christophe Castaner, qui déplore que la maire de Paris "néglige" les 18 millions de Franciliens affectés par les mesures anti-voiture. "Ma réserve, c'est que c'est à l'échelle de la région, de la métropole d'Ile-de-France, qu'il faut concevoir cela, parce que cela apparaît comme une sorte de punition de ceux qui ne vivent pas à Paris au nom d'une protection légitime de la santé des Parisiens".
Une évidence, une vision globale et un esprit de synthèse que toute politique au service de l’intérêt général devrait prendre en compte. Mais Anne Hidalgo carbure à autre chose.
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