Après le flop d'Autolib', Anne Hidalgo veut booster les 2 roues en libre-service
Autolib', c'est fini. Il faut du coup (vite) trouver des solutions pour remplacer ce service. Anne Hidalgo, Maire de Paris, a en ce sens signé un accord ce matin avec les principales sociétés qui proposent déjà des deux-roues en libre-service à Paris. Le but : développer et rendre plus qualitative leur offre.
Autolib' ou l'histoire d'un fiasco. Ceux qui nous suivent le savent, comme tous les utilisateurs de ce service : au 31 juillet, ce sera "game over" pour les petites voitures électriques du groupe Bolloré, qui a décidé de mettre fin au contrat le liant à la ville de Paris, sur fond de déficits chroniques.
Mais après ? Que vont donc devenir les utilisateurs réguliers de ce service ? Déjà, depuis quelques mois et même quelques années pour certaines, des sociétés ont développé une offre de mobilité alternative, en 2-roues. Sur le même principe de libre-service qu'Autolib'. Les parisiens, où les Franciliens travaillant sur Paris, de même que les métropolitains de passage, ont tous déjà pu apercevoir ces scooters électriques siglés "Cityscoot" ou "Coup", ou bien ces vélos gris et orange siglés "Mobike", ou jaune pétant siglés "Ofo".
Eh bien ce matin, Anne Hidalgo, Maire de Paris, a signé un accord construit en partenariat avec ces 4 fournisseurs de mobilité parisiens, les principaux.
Le but est de "contractualiser", en quelque sorte, une offre déjà présente de façon indépendante de la Mairie. D'envisager un développement de ces services de "2-roues partage" de façon encadrée et responsable. Les entreprises, dont seule Cityscoot est française (Coup est allemande, Mobike et Ofo sont chinoises), signalons-le au passage, s'engagent désormais concrètement sur des dispositifs de maintenance, de régulation, et des standards de qualité pour leurs engins. Et s'engagent aussi à partager leurs données avec la Mairie (big data, quand tu nous tiens...).
Actuellement, la flotte Cityscoot compte 1 500 scooters électriques, celle de Coup 600, mais portée à 1 700 dans les prochains mois. Du côté des vélos, Mobike en revendique 4 500 disponibles aujourd'hui, mais "plusieurs dizaines de milliers" dans un futur proche. Chez Ofo, le chiffre est aujourd'hui de 2 500, et 3 000 très rapidement.
L'accord signé prévoit des réunions de suivi régulières, pour faire le point à la fois sur le respect de l'engagement des parties, mais également pour éventuellement aller plus loin.
Reste malgré tout un point à éclaircir, non décidé aujourd'hui. Il s'agit de la question d'une éventuelle redevance versée par ces sociétés à la ville de Paris. Anne Hidalgo avait exprimé en fin d'année dernière son souhait de ne pas voir les trottoirs de Paris "envahis" par les scooters et vélos en libre-service. Gageons que contre une redevance, l'invasion serait plus acceptable...
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération