Armées : Renault Trucks Defense attaque

Le ministre a en effet annoncé des commandes de la France et du Koweït pour Renault Trucks Defense. L'armée française va acheter 3 700 véhicules légers RTD pour plus de 500 millions d'euros et le Koweït 300 véhicules lourds pour 270 millions d'euros. Une annonce faite sur le site de production implantée sur les communes de Garchizy et Fourchambault dans la Nièvre.

"C'est avec un grand plaisir que je vous annonce que le groupe va produire et livrer 3 700 véhicules pour les armées", a déclaré M. Le Drian. "Je souhaitais que l'industrie française ait toute sa chance. Et elle l'a eue. Vous pouvez être rassurés, RTD a un bel avenir devant lui".

Jusque-là, les syndicats s'inquiétaient de la décision de Volvo de se séparer de son activité défense, annoncée le 4 novembre. Un dossier qui continuera à être suivi en haut lieu : "je serai extrêmement vigilant pour que le processus de cession qui va se dérouler prenne bien en considération l'avenir de RTD. Ce processus ne m'inquiète pas".

Les véhicules commandés par l'armée française sont des 4x4 de type véhicules légers tactiques polyvalents montés sur un châssis Ford militarisé et équipés d'un système radio et d'armement. Les 500 premiers seront livrés en 2017, suivis de 1 000 en 2018.

Une activité qui représente quatre années de charge pour l'usine de Saint-Nazaire. Plus de la moitié du personnel sera occupé sur quatre ans. On rappellera que les armées ont estimé leurs besoins à 4 200 véhicules pour les opérations extérieures et Sentinelle sur le territoire national, dont au moins 1 000 à livrer d'ici fin 2018. En mai de l’an dernier, l’armée française avait opté pour le Ford Ranger afin de remplacer son parc de tout terrain. Un potentiel de 4 000 véhicules. Un millier de Ford Ranger a déjà été commandé. Des véhicules civils non militarisés, qui seront essentiellement utilisés sur le territoire national et non sur les opérations extérieures.