Augmentation des primes d'assurance : la faute aux constructeurs
La FNAA (fédération française de l'artisanat automobile) "considère cette fois comme une fois de trop". Nous vous l'apprenions il y a quelques jours : les assureurs vont encore faire grimper les prix l'an prochain, sans donner d'explications, ce qui laisse planer le doute sur la responsabilité des carrossiers et autres réparateurs qui s'insurgent : non, ce n'est pas leur faute, mais plutôt celle des constructeurs automobiles.
Voilà un débat sans fin qui, au final, nous touche tous. Il s'agit des fameuses primes d'assurance que n'importe quel automobiliste se doit de payer et qui augmentent régulièrement. Les assureurs profitent de cette fin d'année pour annoncer, justement, une nouvelle hausse allant de 0,5 à 2,5 % pour 2017, et ils se justifient en citant les "mauvais chiffres de la sécurité routière", ou encore les tarifs des réparations en hausse en France.
Un argument qui a le don d'énerver fortement la FNAA, la fédération nationale des artisans de l'automobile qui regroupent réparateurs en tout genre et carrossiers indépendants. Ceux-ci s'insurgent contre les assureurs et annoncent que c'est la goutte d'eau en trop : "La FNAA, qui représente les entreprises artisanales de réparation en France (dont les garagistes et les carrossiers), considère cette fois comme une fois de trop. La FNAA prend donc le temps de rappeler que c’est le monopole des constructeurs en matière de pièces de carrosserie qui explique l’essentiel de ces augmentations tarifaires. Pas la prestation des réparateurs...".
C'est en effet là que se situe, en grande partie, le problème en France : le monopole absolu des constructeurs sur les pièces de carrosserie. Une absurdité qui s'ajoute à la différence de prix des pièces entre la France et le reste de l'Europe, un sujet évoqué récemment sur Caradisiac. Le mal est profond et même si de nombreux politiques demandent depuis des années une ouverture du marché de la pièce de carrosserie en France, la situation reste figée, et nous ne sommes pas près de voir le bout du tunnel. Rappelons quand même qu'en 2012, après une enquête de l'UFC Que Choisi qui avait accablé les constructeurs, l'autorité de la concurrence avait prôné une ouverture du marché. Presque cinq ans plus tard, rien n'a bougé...
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