Actuellement à Pékin se tient un salon de l’automobile qui montre à quel point la Chine s’est éveillée en ce domaine. Pour le reste du monde, le réveil est brutal. Le juteux marché garantissant profits et distribution à l’infini pose en fait ses conditions et oriente sur ce que sera la voiture de demain. Un engin qui aura beaucoup de Chine dedans si bien que de simple consommateur, l’empire du milieu s’affirme comme un acteur majeur. Un décideur qui met tout le monde à ses pieds…
André Lecondé
Lui écrireLorsque, sur une autoroute, on voit des camions se mettent côte à côte puis ralentir jusqu’à stopper les machines et bloquer ainsi la circulation, on se dit tout de suite que l’on est là en face d’une manifestation spontanée de routiers. De quoi pester. Mais la manœuvre peut aussi être autre chose. La preuve aux États-Unis où ce rassemblement de poids lourds sous un pont n’avait rien d’une revendication sociale…
C’est une nouvelle démonstration que l’univers automobile est en pleine mutation. Une révolution accélérée par le développement des nouveaux usages rendus possibles par l’évolution des communications et de la technologie. Des services inédits qui entrent dans les mœurs et qui s’accommodaient, jusque-là, des voitures existantes. Mais leur progression est telle qu’ils sont à présent en position d’exiger leur type de modèle adapté à leur vocation. Un basculement qui va d’autant plus s’accélérer que c’est le plus grand marché automobile du monde qui en fait la demande : la Chine.
Le troisième Grand Prix de la saison MotoGP à Austin a été une nouvelle désillusion pour Jorge Lorenzo. Mais aussi pour Ducati qui a fait signer à son pilote un contrat de deux pour 12,5 millions d’euros à l’année en 2017. Les résultats sont loin de suivre et la situation est d’autant plus tendue au sein du box de Borgo Panigale que, pendant ce temps, l’équipier Andrea Dovizioso poursuit sur sa bonne saison dernière qui lui a donné le statut de vice-champion du monde. L’Italien, en effet, mène l’actuel classement général un grand écart qui ne passe pas.
Chez Yamaha, on prépare activement l’extension de la famille trail avec une déclinaison 700 qui promet de la compacité et du punch. Et pour cause : la base est une MT-07 joueuse. Quant à la version trail, la marque au diapason nous prépare psychologiquement à son arrivée avec d’abord un concept T7 dévoilé au Salon de Milan il y a deux ans, puis avec le prototype Tenere 700 World Raid. Il est donc temps de passer à la série…
Le Monkey chez Honda est un modèle historique qui a permis au blason ailé de faire sa place dans la jungle de la production moto. Son succès lui a même permis de grimper aux arbres avant de disparaître. Mais avec la mode rétro qui perdure, revoilà l’espèce à nouveau d’actualité. Il a fallu un certain temps à Honda avant de lâcher son nouveau singe dont les premiers nouveaux traits ont été vus au Salon de Bangkok en 2016, puis au Tokyo Motor Show de l'an dernier. Cette fois on y est. Et vous savez quoi ? On va pouvoir en profiter !
En un Grand Prix, Marc Márquez a rétabli une situation périlleuse née de ses frasques lors du dernier Grand Prix en Argentine. L’officiel Honda aime décidément la pression puisqu’il a connu à nouveau les affres de la sanction au terme des qualifications texanes. Mais l’officiel Honda a répondu sur une piste qu’il a dominé pour une sixième fois consécutive. Le voilà à un point du leader du championnat Dovizioso. Le pilote que l’Espagnol craint le plus !
Après trois Grands Prix écoulés dans cette saison 2018 de MotoGP, la physionomie du plateau 2019 commence à se dessiner. On sait que Márquez sera toujours chez Honda, que chez Yamaha rien ne bougera, tandis qu’ailleurs, ça discute ferme, à commencer chez Ducati. Puis on sait aussi que les compatriotes Tech3 passeront chez KTM après avoir servi pendant 20 ans la cause Yamaha. Un team où l’on trouve le tricolore Johann Zarco. Dont le sort serait aussi lié à la firme autrichienne…
Dani Pedrosa n’a pas encore renouvelé son contrat chez Honda, mais il a montré à son employeur qu’il n’avait rien perdu de sa motivation. Arrivé à Austin avec un poignet droit opéré il y a à peine plus de dix jours, on ne donnait pas cher des chances de l’équipier de Márquez d’aller au bout du meeting texan. Et pourtant, il l’a fait. Avec la manière en plus. Qualifié d’entrée en Q.2, il a roulé jusqu’à une bonne septième place finale. Un véritable exploit.
Chez Ducati, les saisons se suivent et se ressemblent. Une moto parfaite sur certains tracés et absente sur d’autres circuits. Il faut donc avoir les nerfs solides pour être un pilote de Desmosedici et, justement, ceux de Dovizioso sont à toute épreuve. Après avoir été conquérant au Qatar, il a eu l’intelligence de se glisser dans la blouse de l’épicier en Argentine et à Austin. Et le voilà en tête du championnat. Avec quelques inquiétudes tout de même…