L'an dernier à Motegi, il n'y avait eu aucune victoire pour les machines japonaises. Kallio en 125 puis Aoyama en 250 s'étaient chargés de faire briller les couleurs orangées de KTM, tandis que le ton virait carrément au rouge en Moto GP.
André Lecondé
Lui écrireOn connaît à présent l'inspiration de l'annonce surprise de Carmelo Ezpeleta qui a bouleversé le landernau du Moto GP. Au point d'irriter les manufacturiers par ailleurs partis à la recherche du fauteur de troubles. Ce dernier s'est démasqué : c'est Valentino Rossi.
L'appétit vient en mangeant et après une saison qui, jusque là, était synonyme de disette, l'ogre premier constructeur mondial est affamé de voir les deux pilotes du HRC sur la première ligne tracée sur son propre sol de Motegi. L'occasion de sauver les apparences d'une année on ne peut plus difficile, si ce n'est même humiliante.
Ce sont les items qui décorent son casque. Et ils n'ont peut être jamais été autant d'actualité au regard du déroulement actuel de ce Grand Prix du Japon. A la rue hier, avec une moto rétive, un moteur cassé et des pneus inadaptés, Valentino Rossi a retrouvé aujourd'hui une Yamaha transfigurée qui lui permet de partir de la seconde position sur la grille.
C'est la première fois de la saison que Casey Stoner se trouve ainsi mis sous pression. Une épreuve subie alors qu'il n'a jamais été aussi proche de son premier sacre mondial, la remarque, par ailleurs, valant aussi pour Ducati. Ce Grand Prix du Japon était annoncé comme une formalité avec qui plus est des pneus pronostiqués dominateurs à domicile.
Carmelo Ezpeleta peut se vanter d'avoir mis une sacrée pagaille au sein du paddock Moto GP. D'ailleurs, peut être était-ce le but recherché. Reste qu'en lâchant sa proposition surprise de manufacturier unique, c'est un véritable pavé dans la mare qu'il a lancé.
L'année dernière, son frère aîné Hiroshi avait remporté le Grand Prix avec sa KTM. Une KTM toujours en forme sur ce tracé de Motegi puisque hier, c'est Kallio qui avait conquis la position de pointe. Mais cette fois, si un Aoyama prend la première place, c'est Shuheï, celui à la Honda.
Dixième pole de carrière pour Pasini qui avec son Aprilia n'a pas fait de détail pour s'installer sur la position de pointe de la grille de départ du Grand Prix du Japon. Une demie seconde infligée à son dauphin, pas moins. Koyama, à domicile, a sorti le grand jeu avec sa KTM mais n'a pu que s'imposer à Talmacsi et Faubel, les duellistes pour le sacre suprême.
C'est l'événement des coulisses de ce Grand Prix du Japon. A la sortie d'une réunion, la Dorna a mis le feu dans le paddock en annonçant officiellement qu'elle pensait à imposer un manufacturier unique pour 2008 en Moto GP. Car, selon le communiqué, cela permettrait de satisfaire des écuries qui estiment « ne pas avoir les moyens d'être compétitifs ».
C'est à croire que Dani Pedrosa aurait dû signer son contrat HRC plus tôt. Depuis, en effet, qu'il a posé son paraphe sur le précieux document, l'Espagnol vole, alignant les meilleurs chronos comme d'autres les perles. Le protégé de Puig n'a pas encore été battu au chrono depuis qu'il a mis les roues de sa RC212V sur le tracé de Motegi.