C’est hélas la dernière fois que Loris Baz abordait le Motegi avec une MotoGP. Un rendez-vous que le Français a honoré avec une belle dixième place finale qui ne peut que donner des regrets de voir partir de la catégorie pour de seules raisons financières…
André Lecondé
Lui écrireAvant même le départ du Grand Prix du Japon, Maverick Viñales avouait qu’il sentait cette course au titre lui filer entre les doigts. La course du Motegi terminée, le voilà avec 41 points de retard sur le leader Márquez. Il sait qu’il n’a plus la main et que même à la force du poignet, il ne pourra rien sans un coup de pouce du destin. Chez Yamaha, on fait profil bas. Pendant ce temps, Rossi chutait et s’excluait mathématiquement de tout espoir de dixième couronne.
Johann Zarco nourrissait de grands espoirs pour de Grand Prix du Japon abordé depuis la pole position. Hélas, ils ont été déçus. Le début de course n’a pas été mauvais avec une position de poursuivant du trio de tête, mais en vue de l’arrivée, le français a dû baisser pavillon en raison d’un pneu arrière à l’agonie. Ajoutez à cela une polémique avec Lorenzo en raison d’un fait de course musclé et vous aurez un pilote Tech3 huitième et déçu. Mais qui n’a pas été décevant pour autant.
Dans ce Grand Prix du Japon, on attendait Márquez et on a eu Dovizioso. L’Italien à la Ducati a de nouveau montré toute son opiniâtreté pour s’imposer sur un tracé du Motegi rincé par la pluie. Du beau travail et une cinquième victoire de l’année pour l’officiel Ducati qui s’est dessinée, comme en Autriche, dans le dernier virage. Márquez est second tandis que Petrucci complète le podium.
C’est une situation qui pose question et qui demandera sans doute à Tesla des explications. Car le paradoxe pique les yeux : alors que le constructeur de véhicules électriques cherche à augmenter sa production afin de répondre à la forte demande pour sa nouvelle berline Model 3, des centaines de ses employés après l'évaluation annuelle de leur rendement vont être licenciées. Une vague de congédiements confirmée par voie de communiqué. Il n’en fallait pas plus pour que certains, en Amérique du Nord, parlent de plan social masqué…
Cela se passe aux États-Unis où Ford se refuse de parler sur le sujet d’une campagne de rappel. Le constructeur préfère qualifier l’opération de simple réparation pour n’affoler personne. Et surtout pas ses clients qui ont choisi un modèle Explorer ici sur la sellette. La cause ? D'éventuelles fuites de monoxyde de carbone dans l'habitacle. 1,4 million de ces véhicules sont tout de même concernés tandis que l’administration américaine prend la chose très au sérieux.
Et de deux ! Pour sa première saison en MotoGP, Johann Zarco peut déjà revendiquer deux pole positions au guidon de sa Yamaha Tech3. La première avait été acquise à Assen, dans les mêmes conditions humides que celles vécues ce samedi au Motegi. Au Pays-Bas, la course ne s’était pas révélée une réussite. De quoi prendre sa revanche au Japon, terres où il a remporté sa première victoire en Grand Prix en 125 et où il a été titré pour la première fois en Moto2…
Loris Baz n’a pas démérité en ce samedi au Motegi dévolu aux qualifications. A tel points que si son compatriote partira en pole-position du Grand Prix du Japon, lui aura l’honneur de s’élancer en leader du second peloton. Car il a raté de peu son accession en Q.2 en finissant troisième de la Q.1, synonyme de treizième place finale. Soit, tout de même, devant Viñales et Crutchlow !
Le Motegi nous a réservé une belle surprise et récompensé un réveil matinal obligé sous nos latitudes. Sur une piste du Motegi toujours froide et humide, le Français Johann Zarco s’est rappelé qu’il avait affronté les mêmes conditions à Assen, terrain où il avait raflé la pole. Le pilote Tech3 Yamaha a donc récidivé en terrassant un Marc Márquez qui semblait pourtant intouchable. Un bel exploit et un rayon de soleil pour la marque d’Iwata qui n’a pas été à la fête.
On ne l’attendait pas à pareille fête, et pourtant, Aleix Espargaró l’a fait. L’officiel Aprilia a placé sa RS-GP dans le trio de tête au terme de la première journée d’un Grand Prix du Japon abordé sous la pluie. Jusque-là, l’adhérence précaire était le talon d’Achille de la machine de Noale qui s’est donc révélée efficace sur le tracé du Motegi détrempé. De quoi revoir ses ambitions à la hausse pour le reste du meeting…