Doté d'un look rétro assez craquant, ce modèle a été une vedette sur le marché de l'occasion. Aujourd'hui, l'offre plus abondante, jointe à la variété des modèles proposés à la vente, ont fait revenir la cote à des niveaux nettement plus raisonnables. Et il devient donc possible d'acquérir ce break américain assez inclassable à des niveaux de prix tout à fait raisonnables. Avec l'assurance de se trouver à la tête d'un modèle vraiment original et qui, au-delà de toute frime, possède au quotidien, un charme certain pour qui le fréquente assidûment.
La Chrysler 300C est une sorte d'ORNI dans le PAF (traduisez objet roulant non identifié dans le paysage automobile français…). Elle ne ressemble à aucune autre. Ses origines US ne font aucun doute, et son style baroque à souhait fait se retourner les têtes des passants. Elle en impose, c'est sûr. Concurrente des routières européennes, comme l'Audi A6, la BMW Série 5, la Mercedes Classe E (à laquelle elle emprunte son châssis) ou encore la Peugeot 607 ou la Citroën C6, elle ne démérite pas à leur côté. Au contraire son équipement, son comportement se rapprochent des meilleures, tandis que son prix est largement inférieur. Le seul point sujet à caution est la qualité de finition et des matériaux. Ils sont largement au niveau des françaises, mais les allemandes restent encore un petit cran au-dessus. Rien à voir en tout cas avec les autres productions américaines (ou la 300M qu'elle a remplacé), elle a adopté des standards européens. Apparue avec seulement des motorisations essence, il a fallu attendre l'apparition du bloc CRD d'origine Mercedes fin 2005 pour voir ses ventes décoller en France. En occasion, l'offre n'est pas abondante mais permet tout de même de faire son choix. Les tarifs sont attractifs, bien aidés en cela par les prix raisonnables en neuf. Autre motif de satisfaction : la fiabilité. Difficile de lui trouver de gros défauts. Restent son encombrement et son côté tape-à-l'œil, mais si ça ne vous dérange pas…
Toujours auréolé de son exotisme attaché à ses origines nord-américaines, ce gros monospace amplement volumineux tourne fort heureusement le dos à la triste réalité de ses devanciers : eux aussi affichaient des allures de costauds, mais étaient franchement piégeux à acheter en occasion, en raison de leur médiocre fiabilité. Ce n'est donc plus le cas avec cette actuelle génération qui, de surcroît, offre même une finition très flatteuse et fonctionne sans gros souci. Il ne se vend pas autant en neuf que ses aînés sur notre territoire, ce qui rend l'offre un peu moins abondante. Mais il ne s'agit pas non pus d'un modèle complètement marginal : vous le trouverez sans peine dans les colonnes des petites annonces et chez les revendeurs d'occasion.