Autoroutes : une expérimentation pour mieux protéger les véhicules d'intervention
Pour réduire le nombre d'accidents avec les fourgons d'intervention, ceux-ci vont être stationnés différemment.
Dès qu'ils s'arrêtent pour intervenir sur la chaussée, les patrouilleurs des autoroutes mettent leur vie en danger. Les risques sont renforcés par le manque d'attention de conducteurs, notamment du côté des poids lourds.
Vinci, qui gère la moitié des autoroutes concédées en France, ne cesse de tirer la sonnette d'alarme. En moyenne, un véhicule d'intervention est heurté chaque semaine sur son réseau ! Pour sensibiliser, Vinci expose d'ailleurs régulièrement des fourgons accidentés. Il en avait carrément réuni 26 à Montélimar le mois dernier. Pourtant, il y a encore eu cinq accidents du genre sur les deux dernières semaines de juillet. Un patrouilleur a été blessé lors d'une collision le 27 juillet, près de Saint-Jean-de-Luz.
Cela tourne au fléau. Pour y remédier, le gouvernement va lancer une expérimentation pour modifier l'intervention d'urgence sur l'autoroute. Actuellement, lorsqu'il y a un endroit à protéger, la camionnette jaune fluo se gare en amont sur la même voie, pour former une zone tampon. Elle est donc particulièrement exposée, d'où le nombre d'accidents avec des conducteurs inattentifs qui ne se décalent pas à temps.
Désormais, lorsque l'événement a lieu sur la voie de droite, le véhicule d'intervention sera garé sur la bande d'arrêt d'urgence. La grande flèche lumineuse qui ordonne de s'écarter sera déployée sur le côté, au-dessus de la voie de droite. Un panneau à chevrons rouges et blancs sera aussi tendu sur le côté du fourgon.
Cette manière de faire va être testée pendant deux ans sur les réseaux ASF, Cofiroute et Arcour. Elle sera évaluée régulièrement pour voir son impact sur le nombre d'accidents.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération