Avis BMW SERIE 3

Bonjour,

Après avoir lu l'avis d'Olivier Ameau j'ai eu l'envie de poster le mien car je corrobore parfaitement à ses dires.

Premièrement c'est ma première BMW (mais pas la première que je conduis) qui est en voiture de société. Je ne tenais pas à choisir BMW à la base mais c'était le modèle le plus puissant (170ch) en essence disponible pour une émission de CO2 inférieure à 125g. Etant farouche opposant au Diesel, j'ai donc craqué pour celle-ci et je dois dire que je ne suis pas mécontent. Mon avis vise plutôt des gens qui hésitent et n'ont jamais eu de BMW. Ceux qui on en déjà eues ne seront certainement pas surpris.

1. Look

C'est une très belle voiture, il faut le dire (contrairement à la version précédente que je trouve à la limite du vulgaire, mais c'est purement subjectif). En Intense Luxury elle est particulièrement belle avec les inserts en aluminium sur la calandre et autour des fenêtres.

La carrosserie est vraiment qualitative. Une chose que je déteste (excusez-moi chers lecteurs) chez le Françaises et un peu (beaucoup moins) chez les Italiennes c’est ce sentiment de carrosserie en plastique… Je fais toujours, avant d’acheter une voiture, un tout petit test  j’appuie avec un doigt simplement en plein milieu du capot : les Françaises vont avoir un capot qui se déforme (comme si on appuyait sur du plastique fin), les Italiennes un peu moins, et les Allemandes pas du tout (sauf Opel). C’est pour moi un gage extrême de qualité de matériaux, ça prouve qu’un soin est apporté à ne pas construire sa voiture avec du plastique et du scotch (j’exagère évidemment), mais évidemment, ça se paye.

2. Intérieur

L'intérieur quant à lui est vraiment fonctionnel et qualitatif. Les matériaux utilisés sont beaux, ne se dégradent pas. Je regrette avoir choisi l'incrustation Bois, mais bon... La voiture est construite afin d'augmenter réellement le confort du conducteur et du passager, ceux à l'arrière étant un peu serrés. Tout se trouve exactement où il faut. Bêtement, les clignos sont à hauteur parfaite, ni trop bas (Mercedes), ni trop hauts (Fiat). Ou simplement, le récipient dans la porte est construit de manière à placer parfaitement une bouteille de vin. Super quand on va chez quelqu'un et qu'on ne veut pas que la bouteille soit secouée sur le trajet. C'est bête, mais c'est un exemple qui montre parfaitement le soin que BMW porte à la fonctionnalité de la voiture.

L'intérieur est classe, mais sobre. Aucune prise de risque de ce côté-là, mais chapeau à BMW qui a réussi à allier modernisme avec classe et sobriété.

Niveau habitabilité, ça reste serré pour le gabarit de la voiture. Mais bon, on sait à quoi s'attendre.

3. Confort.

De loin, mais vraiment de loin, la voiture la plus confort que je n'ai jamais conduit, pourtant j'en ai conduit quelque unes : Mercedes, Fiat, Abarth, Alfa, Peugeot, Renault, Mazda, KIA, VW, Opel, Citroën, Lancia (peut-être j'en oublie quelques-unes). Ce pour plusieurs raisons (voir également plus bas).

C'est la seule voiture que j'ai conduit qui ne me donne absolument aucun mal au dos sur des longs trajets, l'Abarth Punto Evo étant également très confortable. L'assise est parfaite, le volant est à bonne distance.

En parlant du Volant, le Servotronic est également sublime. La direction assistée se désactive lentement en fonction de la vitesse. Au plus la voiture va vite, au plus la direction assistée est absente. C'est une option, et je la conseille vraiment car le volant est extrêmement souple à basse vitesse, mais se rigidifie progressivement pour laisser des sensations un peu plus sportives à grande vitesse.

Niveau conduite la Berline possède un châssis sans reproche, on ne se sent jamais balancés, le Servotronic fait qu'on a peu de chance de survirer (contrairement à Mercedes...) en conduite sportive. C'est donc, même à grande vitesse, une voiture très confortable est sûre.

4. Conduite

4a - Embrayage

L'embrayage est de loin le meilleur que je n'ai jamais eu. Parfait mélange entre souplesse et rigidité. Le passage de vitesse est juste incroyable, il est pratiquement immédiat quand l'embrayage s'enclenche, on ne sent aucun à-coup sur le passage de vitesse. C'est vraiment le composant qui me manquera le plus quand je changerai de voiture (chose qui risque fort d'arriver, voir plus bas).

Attention! L'embrayage sur une essence n'a RIEN A VOIR avec l'embrayage sur les Diesels. Ne pas confondre. L'embrayage sur les Diesels BMW est, à mon avis, absolument horrible... Dur à souhait et enclenchement extrêmement long. Si on rajoute les passages de vitesse plus fréquents sur une Diesel (rapports plus courts obligent) l'embrayage (Diesel) est horrible... Je ne prendrai jamais de BMW Diesel pour cette raison.

Par contre j'ai des doutes quant à sa solidité (peut-être infondés). A haut régime (5-6000rpm) au moment où l'embrayage est déclenché (quand on appuie dessus), on sent et on entend littéralement les disques tourner à plein régime. Ca fait donc très mal au cœur de réenclencher l'embrayage car on a très vite le sentiment que le diaphragme et les disques vont morfler au contact... J'espère avoir tort...

4b - Boite de vitesse

La Boite est "OK", rien de plus. Elle est courte et souple. Grand avantage par exemple par rapport à l'Abarth Punto qui avait une boîte trop longue et trop rigide... Le passage de vitesse était alors un énorme frein à la vitesse / sportivité de la voiture.

La boîte est néanmoins un peu trop souple. Tellement que par exemple, sur les Diesels, à bas régime, on voit le manche trembler... C'est un détail mais bon.

4c - Moteur / sportivité.

Alors le plus important... Et malheureusement le point noir... La 320i ED 170ch est un moteur à basse émission de Co2 (124 si je ne trompe pas). Sur papier, si je compare à ma précédente Abarth, elle est plus rapide (0 à 100 en 7.4s je pense au lieu de 7.6 ou 7.9 sur l’Abarth, je ne m’en rappelle plus).

Le problème, et là je reprends ce que disais olivierameau avec sa 335i, c'est qu'on a absolument aucune sensation de conduite, et ce pour plusieurs raisons: linéarité du moteur (manque absolu de punch) et insonorisation très élevée. Ajoutez à ça des suspensions confortables et des amortisseurs souples, vous aurez tout le temps l'impression de glisser littéralement et linéairement sur le tarmac. Cela est évidemment amplifié par l'embrayage d'une souplesse magique qui fait que finalement, on ne ressent jamais rien.

Au début je me disais que c'était un moteur Efficient Dynamics et que pour limiter les émissions de CO2 ils avaient fait exprès de diminuer le punch de la voiture. Mais manifestement c'est le cas aussi de la 335i... C'est donc délibérément le choix de BMW d'avoir des motrices essences linéaires et... Ennuyeux... Contrairement aux moteurs Diesels qui eux ont, il faut le dire, beaucoup plus de punch : une 318d a un comportement plus sportif pour dire...

Et c’est là le problème de la voiture... C'est que c'est une voiture ennuyeuse. Alors attention! Ennuyeuse ne veut pas dire lente! Car pour pousser, elle pousse. On se trouve rapidement à 100kmh et tant qu'on n'est pas en sous-régime ( j'ai nommé Bruxelles (hé oui, malgré sa taille c’est dans Bruxelles qu’on perd le plus de temps dans les embout, enfin soit)... 7.5-8.0 en ville sans embouteillages. 6L sur autoroute) contre un peu plus de passion, un peu plus de sportivité, un peu moins d'ennui... Il faut dire que je viens d'une Abarth Punto Evo, loin d'être parfaite, mais ô combien amusante.

Qui cherche un peu d'amusement devrait donc éviter cette voiture car manifestement même les gros moteurs (335i) réagissent de la même manière.

J'attends donc de pied ferme l'Alfa Romeo Giulia qui sortira l'année prochaine car si ils réussissent en effet à avoir une voiture aussi sûre, qualitative, aussi confortable (au niveau de l'assise) et aussi fonctionnelle mais avec un peu moins de confort (au niveau de la conduite) pour plus de sportivité je changerai sans hésiter.

Si Alfa ne tiens pas son pari par contre, je resterai sans doute, tant que mes conditions le permettent, chez BMW.