TOYOTA AURIS II (2) TOURING SPORTS HYBRIDE 136H DESIGN - 2015
Par
le 8 janv. 2016 à 21h30
Avis général
Ancien propriétaire d'une Auris première génération en version hybride, j'ai constaté que la nouvelle mouture avait des progrès en matière d'insonorisation (à 130 notamment), de châssis (plus sportive) et de finitions (plus cossue, pourtant j'avais une Exécutive Connect), ainsi que du "feeling" hybride (la voiture se déplace plus facilement tout en gardant l'économètre dans les zones éco). Ca c'était pour les connaisseurs.
Pour les curieux,
Aucune panne ni sur l'ancienne (que j'ai vendue à 110 000Km) ni sur celle-ci (qui n'en a pas encore 14 000, difficile de parler de fiabilité à ce stade) qui reprend l'architecture moteur de la Prius 3 et de l'Auris 1 HSD, mais la fiabilité est de notoriété publique sur les groupes moto-propulseurs hybrides de chez Toyota.
L'Auris Touring Sport m'a convaincu par son volume de chargement et ses caractéristiques de compacte break classique mêlées aux qualité de l'hybride.
La consommation en ville peut tomber rapidement sous les 4,5L/100 réels dans de bonnes conditions (moteur chaud, saison douce). En trajets de type 50/90Km/h, je tourne autour des 5L/100 réels, sur autoroute à 140 chargé à bloc, il faudra compter 6 voire 7L en hiver (compter 5,5-6L/100 en été). J'observe les mêmes variations de consommations en fonction de la saison que sur mes précédents véhicules à motorisation classique.
Cette voiture n'était pas ma première boîte automatique, je n'ai donc pas eu de mal à m'habituer à la e-CVT. Il faut la conduire à "l'allure", pas "au bruit". J'entends par là qu'il faut faire le lien direct entre le pied droit et le défilement du paysage, la e-CVT reposant sur le principe de la variation continue et non de montées en régimes entrecoupées de changements de rapports. L'aiguille de l'économètre s'illumine en rouge lorsque vous sortez de la zone éco, cela permet de rouler calmement sans quitter la route des yeux.
Cool mais pas lent, j'ai toujours été adepte de la conduite par anticipation, et mon Auris me le rend bien à la pompe, nul besoin de rouler comme un veau donc.
Le mode électrique (EV) réclame un petit temps d'adaptation (il faut en quelque sorte calibrer son pied, un peu comme avec l'embrayage d'une voiture inconnue), puis cela devient naturel, et on se prend au jeu en agglomération, ou à l'approche d'une intersection où il devient intéressant de tirer profit du mode électrique de 70Km/h jusqu'à l'intersection sur quelques centaines de mètres.
Les embouteillages ne restent plus qu'une perte de temps, le carburant étant économisé en mode EV.
Le chassis est très efficace, avec un essieu arrière à bras multiples sécurisant, la voiture est ferme, à l'allemande, je préfère le dire à ceux qui préfère le moelleux à la Citroën… peut être est-ce également dû aux jantes 17". Le freinage est plus intuitif que sur l'ancienne Auris, et plus puissant. La direction est plus précise, et l'assistance variable mieux étalonnée (ferme hors agglomération, très confortable en ville, bref jamais déstabilisante, sauf pour qui n'a jamais eu de DA à assistance variable), les petites routes et la montagne n'ont qu'à bien se tenir!
Les sièges sont très confortables et les appuie-tête bien dessinés pour les grands comme moi, un peu façon baquet. C'est la première voiture qui ne m'occasionne aucune gêne ni douleur au bout de 8h d'autoroute.
Beaucoup se plaignent des envolées lyriques du moteur. Dans un monde idéal, on s'en passerait certes, mais je trouve que son moteur n'est pas plus bruyant que celui d'autres modèles (essence bien sûr, je tiens à dédaigner les Diesel qui n'y arriveront probablement jamais, surtout au ralenti…), et la nouvelle Auris est mieux insonorisée à ce niveau, alors oui parfois on entend le moteur, mais rien d'assourdissant, car 95% du temps restant, il passe inaperçu, quand il n'est pas coupé!
Seul défaut découvert cet hiver: le capteur du TSS situé au sommet du pare-brise a parfois tendance à accumuler de la condensation que la climatisation n'éradique pas passivement, problème aléatoire noté immédiatement par Toyota France après réclamation par courriel qui sera montré in situ chez mon concessionnaire afin de trouver une solution ultérieurement (je l'espère). Le capteur une fois embué ne permet plus en effet d'assurer ses fonctions de basculement des feux de routes, d'alerte de franchissement de ligne, de lecture des panneaux ou de freinage anti-collision.
Les finitions sont correctes voire bonnes, sans non plus venir détrôner certaines références. Le système multimédia est très agréable, l'installation audio est bonne, il manque simplement 2 hauts tweeters à l'arrière.
Le bip de marche arrière façon poids lourd n'est pas désactivable sans intervention en concession, à la longue c'est énervant, mais la prochaine révision est proche.
L'entretien s'effectue tous les 15 000Km avec quelques étapes-clé comme les bougies à 90 000, le liquide de refroidissement à 150 000, mais pas de courroie de distribution, pas de courroie d'alternateur, pas de démarreur, pas d'embrayage, pas d'alternateur, la pompe à eau et le compresseur de clim sont électriques, ce qui donne un chauffage rapide l'hiver (la pompe à eau ne tourne pas à froid) et une climatisation rapide l'été (le compresseur tourne toujours au bon régime de par son indépendance). La transmission ne réclame qu'une vérification de niveau d'huile à 90 000Km. Pas de convertisseur de couple, pas d'embrayage, pas de fourchettes. C'est plus fiable qu'une boîte manuelle.
Le consommables s'usent moins vite, du fait de la conduite coulée imposée et de la bonne transmission du couple au sol (ce n'est pas non plus magique. Sous la pluie, le moteur électrique, avec son couple immédiat et élevé, fait souvent clignoter l'ESP quand on s'insère vigoureusement dans un rond point bondé). Les batteries lâchent en moyenne entre 350 000 et 450 000 Km (expérience des taxis) et un bilan de santé hybride détaillant l'état des cellules et de la gestion électronique (liste non exhaustive) peut être établi lors de la révision. Je vous recommande de l'exiger sur les occasions, c'est l'assurance tranquillité pour les batteries bien cachées sous la banquette dont on ne peut pas vérifier la santé d'un simple coup d'oeil comparé à d'autres organes d'une voiture.
Sécurité: comme toutes les compactes bardées de béquilles électroniques + bon châssis, elle ne vous met pas en défaut.
Budget: la finition Design se paie mais vaut le coup si on veut une finition sympa et des équipements confortables (phares à LED 100% automatiques, LCD 7", TSS, jantes bi-ton, vitres fumées…)
Confort: silence, pas de vibrations, bonne assise, agréable à conduire, voici les 3 conditions qui donnent 10/10
Aspects pratiques: rangements compartimentés dans le plancher du coffre, abattement de la banquette depuis l'entrée du coffre, certes ce n'est pas un monospace mais la fonctionnalité est là.
Equipements de série: eh bien on est pas sur un catalogue allemand…
Finition: on n'est pas malheureusement pas chez les allemands dans ce cas, et cela se voit par endroits bien que les parties visibles soient soignées.
Ecologie: je n'ai pas acheté cette voiture par souci écologique, mais quand je suis une voiture électrique ou hybride, eh bien je n'ai pas la gorge qui pique comme derrière un Diesel……………
Originalité du design: plus nerveuse dans les lignes qu'une Prius ou que l'ancienne Auris trop sage, l'Auris a ce côté dynamique qui la rend unique en hybride, mais ce n'est qu'une affaire de goût.
A aimé
N'a pas aimé
Détail de la note
SPONSORISE