En bref
Nouveaux moteurs essence 116T et diesel 112 D-4D
Toujours la seule compacte break hybride du marché
À partir de 21 100 €
Trois ans après la sortie de sa dernière génération la Toyota Auris, deuxième modèle le plus vendu de la marque derrière la Yaris, est toujours un succès dans l'Hexagone, s'écoulant largement mieux que la Ford Focus ou encore l'Opel Astra depuis le début de l'année. Mais le constructeur a souhaité transformer son essai et lance maintenant une version restylée, il y a quelques mois en version berline et maintenant en break, toujours baptisé étonnamment Touring Sports et qui représente un quart des ventes françaises. Les modifications esthétiques, principalement concentrées sur la face avant, sont subtiles mais se reconnaissent au premier coup d'œil avec des inserts noirs laqués élargissant visuellement le pare-chocs, de nouveaux phares à LED avec feux de jour à diode qui modernisent la ligne et un jonc chromé qui surligne la face avant. Le profil, toujours très dynamique et élancé, ne change pas et l'arrière a désormais des feux bicolores, eux aussi à LED. L'Auris n'était déjà pas vilaine, mais ce restylage lui va particulièrement bien, avec un rendu final plus fluide et épuré.
Malheureusement, on ne peut pas dire la même chose pour l'intérieur, loin de là. Certes, Toyota a fait quelques efforts pour moderniser l'ensemble, avec un nouveau combiné d'instrumentation hébergeant un écran couleur TFT 4,2 pouces. Certes, c'est toujours aussi bien assemblé et le choix des matériaux a fait un véritable bond en avant, montant d'un cran l'aspect qualitatif. Mais tout cela ne fait pas de miracle : la planche de bord garde cet aspect incroyablement massif et vertical dans le plus pur style d'une commode Louis XV et il reste quelques détails qui font très cheap comme cette horloge de micro-onde qui est toujours là ou des boutons méchamment rectangulaires devant le levier de changement de vitesses qui donnent l'impression d'avoir été ajoutés au dernier moment dans un dessin tout en rondeurs.
L'habitabilité est satisfaisante à l'avant comme à l'arrière avec des sièges et une banquette confortables et au bon maintien. Vient ensuite le volume de coffre, un paramètre important dans l'achat d'un break. Ce n'est toutefois pas un domaine où brille particulièrement la Toyota Auris Touring Sports : ses 530 litres en configuration 5 places et 1 658 litres une fois le dossier de la banquette arrière rabattu sont des bonnes valeurs absolues mais restent inférieures à ce qu'offre une Peugeot 308 SW, avec de 610 à 1 660 litres, ou une Honda Civic Tourer offrant de 624 à 1 668 litres.
Les motorisations de la Touring Sports sont reprises logiquement de la berline : l'antique 1,3 l 100 VVT-i atmosphérique et le 1,4 l 90 D-4D sont donc toujours de la partie. L'âge du premier est trahi par sa consommation, 5,5 l/100 km, et ses émissions, 130 g/km de CO2, mais le dernier a été profondément revu et annonce désormais 3,9 l/100 km et 89 g/km de CO2. Deux nouveaux moteurs sont ajoutés : un 1,2 l turbo de 116 ch et 185 Nm, qui annonce 4,8 l/100 km et 112 g, et le 1,6 l D-4D 112 ch issu d'une collaboration avec BMW et donné pour 4,2 l/100 km et 108 g/km. Comme trois Auris sur quatre étaient vendues en hybride avant son restylage et qu'il n'y a aucune raison que ça change puisque la Touring Sports demeure la seule des compactes breaks à utiliser une telle combinaison mécanique, elle est aussi reconduite. La recette est toujours la même depuis 2010 mais c'est de l'éprouvé et de l'efficace qui fonctionne toujours aujourd'hui, les consommations annoncées étant de 3,5 l pour des émissions de 81 g/km de CO2. La Prius utilise un tandem de moteurs identiques mais elle se montre plus gourmande (3,7 l/100 km et 89 g/km), avec un coffre moins grand (de 445 à 1 120 litres) et, à 28 300 €, est aussi sensiblement plus chère que l'Auris.
Puisqu'on parle des tarifs, la Toyota Auris Touring Sports démarre à 21 100 €, soit 1 100 € de plus que la berline, avec le 100 VVT-i en finition d'entrée de gamme Tendance, et monte jusqu'à 30 200 € en haut de gamme Executive avec le 112 D-4D, ce qui la place dans la moyenne de ce que fait la concurrence à motorisations et équipements proches. L'Hybride quant à elle s'échange contre un minimum de 24 950 €, mais le bonus de 2 000 € dont elle profite aujourd'hui passera à seulement 750 € au 1er janvier 2016.
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