Bonus écologique : les ventes de voitures malussées ont baissé de 16,7 % en 2015
La part des véhicules malussées dans les ventes françaises a continué de reculer en 2015 : sur un marché à la hausse de 6,8 %, elle décline en effet de 16,7%, soit un manque à gagner de 42 millions d'euros pour l'État par rapport à 2014. Est-ce que ça sera tout de même suffisant pour combler les dépenses liées au bonus sur le même temps ?
Le bonus/malus écologique a, depuis son instauration en 2008, un fonctionnement étrange : il est censé dissuader l'achat des véhicules émettant le plus de CO2 par un malus dont les recettes sont reversées via un bonus aux voitures moins « polluantes », l'un devant combler l'autre. Mais justement, cet équilibre repose sur le fait qu'il ne parvient pas à ses fins : si les clients se détournent des voitures malussées au profit des automobiles bonussées, cela signifie à la fois plus de dépenses mais aussi moins de recettes pour l'État. C'est au final soit l'économie qui gagne, comme en 2014, avec pour la première fois un bénéfice de 141 millions d'euros, soit l'« écologie ». Et avec une grille de malus inchangée et celle des bonus moins généreuse, il y a de fortes chances que le résultat soit le même pour 2015, en attendant la publication du rapport de la Cour des Comptes pour le déterminer précisément.
Pour l'instant en tout cas, on sait que la part des véhicules malussées, avec 259 031 immatriculations, représentant 13,51 % du marché, a reculé de 16,7 % l'année dernière, ce qui a généré 258 millions d'euros de recettes, soit une baisse de 41 millions d'euros par rapport à 2014. Certaines marques sont évidemment plus touchées que d'autres, le club des 100 % étant sans surprise composé de Ferrari, Lamborghini ou encore Rolls Royce, avec l'intégralité de leur gamme impactée. Mais vu la faible diffusion de leurs modèles, ce ne sont sûrement pas ces constructeurs qui pèsent le plus dans la recette du malus. La part du cheval cabré avec 200 modèles immatriculés sur l'année ? 0,08 % du gain total. Quel est au final le top 5 des plus gros contributeurs du malus ? Volkswagen avec 8,85 %, Dacia avec 8,67 %, Audi avec 8,41 %, Renault avec 8,22 % et enfin Mercedes avec 7,63 %.
La part des immatriculations des véhicules neutres reste toujours largement majoritaire à 85,84 % du marché (en hausse de 11,1 % avec 1 636 126 immatriculations), ce ne laisse pas grand-chose aux véhicules bonussées. La catégorie des 21 à 60 g/km de CO2 représente ainsi une part de marché de 0,22 % (en hausse de 195,5 % avec 4 258 immatriculations), les constructeurs bénéficiant du bonus de 4 000 € en 2015 étant avant tout Volkswagen (43,45 % des attributions), Audi (26,51 %) et Mitsubishi (23,04 %).
Il reste enfin la catégorie des 0 à 20 g/km, à la part de marché de 0,93 % (en hausse de 62,4 % avec 17 811 immatriculations). Qui a eu droit aux 6 300 € en 2015 ? En majorité Renault (58,44 % des attributions) suivi de Nissan (12,90 %), Bolloré (6,69 %), BMW (4,62 %), Peugeot (4,07 %) et Tesla (3,98 %).
Source chiffres : AutoActu.com
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