Cadillac CTS-V (2010 – 2014), le dragster de luxe, dès 28 000 €
Dotée d’un monstrueux V8 suralimenté (564 ch !) issu de la Corvette ZR-1, cette Cadillac est une authentique sportive capable de performances balistiques. Poussant le vice jusqu’à se doter d’une boîte manuelle, elle demeure très rare sur le marché européen. Une pièce de choix !
Les collectionnables, c’est quoi ?
Ce sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !
Pourquoi la Cadillac CTS-V est-elle collectionnable ?
Cette américaine étonne par ses performances, sa puissance démoniaque, et son efficacité dynamique. Oui vraiment ! Première Cadillac dotée d'un V8 à compresseur, c'est une machine luxueuse mais à sensations fortes, surtout quand elle s'équipe de la boîte manuelle. Un combo alléchant qu'elle est la seule à proposer, sa remplaçante s'équipant exclusivement d'une transmission automatique. Peu courante aux USA et ultra-rare en Europe, elle mérite d'être collectionnée dès à présent. Des engins comme ça, ça n'existe déjà plus !
Oubliez les péniches ultra-luxueuses qui ondulent pendant un kilomètre après avoir roulé sur un ticket de métro. Au tournant du 21e siècle, Cadillac décide d’attaquer de front les super-sportives allemandes, badgées Audi RS, BMW M et Mercedes AMG. Pour ce faire, la vénérable marque américaine se dote d’un département sport, à l’image des constructeurs germaniques, qui est mis en place en 2003.
Dénommé V Series, il affûte des modèles standard, à commencer par la berline CTS en 2004. Badgée CTS-V, celle-ci connaît un certain succès, ce qui pousse Cadillac à poursuivre l’expérience. En 2007 est lancée la CTS de deuxième génération, basée sur la plateforme Sigma comme sa devancière, et dotée de trains roulants évolués (double triangulation avant, essieu multibras arrière).
En 2008, elle se décline en CTS-V, et là, attention les yeux. Sous son capot se glisse une variante codée LSA du fabuleux V8 LS9 équipant la Corvette ZR-1, un 6,2 l à compresseur. Certes, il conserve un arbre à cames central et des culasses à deux soupapes par cylindre, mais voilà, dans la Cadillac, il produit 564 ch pour un couple colossal de 747 Nm (ou 735 Nm selon certaines normes européennes). De quoi propulser la berline américaine à 308 km/h.
Mieux, deux boîtes 6 sont proposées, une automatique GM Hydra-matic 6L90 et surtout une manuelle Tremec TR6060. Les trains roulants, dotés d’un amortissement piloté magnétique, sont adaptés et les freins Brembo renforcés (étriers à 6 pistons sur les disques avant de 380 mm). On a même droit à une direction à assistance hydraulique ZF Servotronic et un différentiel arrière à glissement limité. Sanction d’une mise au point soignée, la CTS-V signe en mai 2008 le record sur le Nürburgring pour une berline de série dotée de pneus d’origine : 7.59.32.
En janvier 2010, un coupé bicorps apparaît, suivi en mars 2010 d’un break, limité, lui, à 300 km/h. Il n’en reste pas moins le plus rapide du monde ! La berline et le coupé arrivent en France en fin de cette année-là, à partir de 77 097 €, soit 97 600 € actuels selon l’Insee. Le break, lui débarque au second semestre 2011. A titre indicatif, une Mercedes E63 AMG (525 ch) coûte 124 000 € !
La Cadillac profite tout de même d’un équipement riche : clim auto bizone, GPS, sièges Recaro en cuir à réglages électriques, hifi, projecteurs au xénon, caméra de recul… La CTS-V est retirée fin 2014, remplacée par une nouvelle génération. Elle a été produite à environ 24 000 unités, dont quelques centaines ont été vendues en Europe.
Combien ça coûte ?
Les CTS-V débutent à 28 000 €, en très bon état, mais avec environ 200 000 km au compteur. A 35 000 €, on peut dénicher un exemplaire avoisinant les 100 000 km, et à 40 000 €, on tombe parfois sous les 50 000 km. Mais, la recherche sera longue…
Quelle version choisir ?
La plus polyvalente sera la break, mais après tout, la carrosserie sera une affaire de préférence personnelle. En revanche, vu son agrément, la boîte manuelle est un must.
Les versions collector
Toute CTS-V en parfait état et strictement d'origine est un pur collector, surtout si elle reçoit la boîte Tremec.
Que surveiller ?
Grâce à des composants éprouvés, la CTS-V est une auto globalement très fiable. Toutefois, des rappels ont eu lieu en début de carrière, concernant le compresseur (bruit anormal à cause de ses roulements) et le différentiel, qui a reçu une nouvelle huile, voire a été remplacé.
Evidemment, une bonne endurance passe obligatoirement par une maintenance très soignée, aux vidanges fréquentes. Pas plus de 10 000 km pour le moteur, voire 50 000 km pour toute la transmission, boîte automatique ou manuelle. La commande de cette dernière peut réclamer un réglage de temps à autres. A la longue, des capteurs moteur ou des bobines peuvent rendre l’âme, mais rien d’anormal. Par ailleurs, on surveillera l’état des trains roulants, des freins et surtout des pneus arrière.
A bord, la qualité de finition n’a rien de fantastique, et on relève quelques pépins : moteur de vitres électrique en panne, bugs du système multimédia… A surveiller aussi, les évacuations d’eau du toit ouvrant (en option). Elles se bouchent parfois, ce qui cause des infiltrations d’eau dans les planchers avant.
Sur la route
Ambiance très « grande série » à bord de cette Cadillac de sport. On y est assis un peu haut, mais le siège est excellent. Surtout, trône au pied de la console ce qui fait défaut à toute la concurrence germanique : une commande de boîte manuelle ! Cela dit, la pièce de choix reste le V8. Un peu hésitant parfois à bas régime, il a une faculté enivrante à vous écraser dans le dossier dès qu’on effleure l’accélérateur, quel que soit le rapport engagé.
Il pousse progressivement, avec une énergie implacable, jusqu’à 6 200 tr/min où intervient le rupteur, assez brutalement. Le tout, dans un profond grondement typiquement US, qui donne la chair de poule. La boîte méca ? Juste parfaite ! Le levier arrive près du volant, et un léger mouvement de poignet suffit à changer de rapport. Rapide, net, précis ! En revanche, l’automatique, lente, est à éviter.
Quant au châssis, il est bluffant. Déjà, la direction, précise, se révèle très informative, bien plus que celle des allemandes. Ensuite, l’amortissement, ferme quel que soit le mode engagé, contient parfaitement les mouvements de caisse, alors que les trains roulants, rigoureux, assurent un excellent guidage des roues.
Comme l'équilibre est excellent, on peut attaquer fort, en respectant la puissance, et avec un peu d’habitude, on drifte sans se faire peur. Quelle auto ! Alors, certes, le confort n’est pas ouaté, mais il reste suffisant pour effectuer de longs trajets sans fatigue. Le gros point noir sera la consommation, énorme : impossible de tomber sous les 15 l/100 km.
L’alternative youngtimer
Cadillac DeVille III (1965 – 1970)
Vous voulez une Cadillac hyper-puissante et un peu ancienne ? Comme la 1ère CTS-V est introuvable en Europe, et que rien de réellement musclé n'a été proposé par la marque américaine durant les 32 années précédentes, pourquoi ne pas se rabattre sur la DeVille de 3ème génération ? Plus luxueuse que la Calais, c’est une Cad’ 100 % pur sucre, démesurée, bourrée d’équipements, ce qui la rend très agréable à conduire même aujourd’hui (direction assistée, clim, sièges électriques, régulateur de vitesse), et nantie d’un colossal V8.
Pour 1968, celui-ci passe à 7,7 l, pour 380 ch (SAE), ce qui permet à cette berline de 5,71 m d’accrocher les 200 km/h ! Restylée en 1966, 1967 et 1969, elle perd lors de sa dernière évolution ses projecteurs superposés si séduisants. Attention, avec ses suspensions molles, elle n’a strictement rien de sportif (les freins à disques étaient en option !), mais elle distille des sensations de conduite exotiques. A partir de 25 000 €.
Cadillac CTS-V 2011, la fiche technique
- Moteur : 8 cylindres en V, 6 162 cm3
- Alimentation : Injection, compresseur
- Suspension : double triangulation, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis, amortisseurs pilotés (AV) ; essieu multibras, barre antiroulis, amortisseurs pilotés (AR)
- Transmission : boîte 6 manuelle ou automatique, propulsion
- Puissance : 564 ch à 5 500 tr/min
- Couple : 747 Nm à 3 800 tr/min
- Poids : 1 905 kg
- Vitesse maxi : 308 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 4,4 s (donnée constructeur)
Pour trouver des annonces de Cadillac Cts-v rendez-vous sur le site de Lacentrale. fr.
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