Carlos Ghosn : Renault-Nissan s'adaptera à Trump
Donald Trump a donc sonné la charge contre les constructeurs automobiles et leur politique de délocalisation de leurs productions. Le message est clair : si vous voulez vendre des voitures aux États-Unis, il va falloir faire travailler des Américains. Un discours que l’on croyait remisé sur les étagères de l’Histoire et dilué dans les traités internationaux consacrant le libre-échange. Un revirement qui ne fait pourtant pas sourciller Carlos Ghosn.
La General Motors est fustigée, Ford a esquivé le coup en prenant les devants et Toyota est dans le viseur. Leur point commun ? Tous ces constructeurs automobiles produisent au Mexique pour vendre aux États-Unis ce qui a le don d’excéder le futur président des États-Unis Donald Trump. Ce dernier jure que des sanctions douanières leur seront appliquées s’ils ne franchissent pas la frontière pour ouvrir des usines sur le sol américain.
Une situation que regardent de près Honda et le groupe Renault-Nissan qui ont aussi saisi les opportunités d’un accord commercial appela Alena qui date de 1994. Et qui concerne aussi le Canada. Le patron du groupe Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a réagi à cette conjoncture lors d’une conférence de presse au CES de Las Vegas. Loin d’être anxieux, le patron français a affirmé que l’industrie automobile s’adapterait aux règles qu’imposera la nouvelle administration Trump.
« Si les conditions changent, il est évident que nous nous adapterons », a-t-il déclaré. Selon des propos rapportés dans le Wall Street Journal, Carlos Ghosn a insisté sur le fait qu’il attendait de voir comment Donald Trump allait mener sa politique commerciale. Il a noté que le président élu a surtout insisté sur "l'Amérique d'abord" et les emplois aux États-Unis. Et il n’y aurait "rien d’incompatible avec ce que nous faisons", a-t-il assuré.
Il précise : "les constructeurs automobiles seront pragmatiques et s'adapteront aux changements, à condition que la règle soit la même pour tous". Il a souligné que ces exigences concernant une production locale n’étaient pas surprenantes. "Beaucoup de pays nous disent ' si vous voulez vendre des voitures dans notre pays, vous devez les construire localement' ", a détaillé Carlos Ghosn. Certes, mais Donald Trump est le seul à expressément menacer de lourdes sanctions les marques ne se pliant pas à cette exigence de production locale.
On rappellera qu’au cours de son exercice fiscal qui s'est achevé en mars, Nissan a produit 800 000 véhicules dans ses trois usines mexicaines, dont près de la moitié a été vendue aux États-Unis.
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