Carlos Ghosn tire "son chapeau" à Elon Musk (Tesla)

La semaine dernière, les actionnaires de Renault-Nissan se sont réunis pour décider de certains sujets, dont l'épineux thème de la rémunération de Carlos Ghosn, qui a finalement été validée. L'occasion, aussi, pour quelques-uns de soulever un problème qui n'en est pas encore un mais qui pourrait le devenir : la montée en puissance de Tesla et la concurrence avec Renault-Nissan dans l'électrique.

Et il faut bien reconnaître que Carlos Ghosn a été plutôt élogieux avec son homologue Elon Musk, le patron de Tesla : "je dois aussi tirer mon chapeau aux qualités d’Elon Musk qui est un super vendeur. C’est quelqu’un qui travaille très bien, qui vend très bien la vision de son entreprise. Tant mieux pour lui. Nous n’en sommes pas du tout jaloux au contraire. Je considère que plus Tesla avance, plus Tesla se développe plus cela nous aide. Personne  ne conteste que nous sommes les plus gros joueurs dans le domaine. D’une certaine manière il nous aide à marketer cette technologie et à la rendre plus désirable".

Carlos Ghosn en a profité pour expliquer qu'il n'était pas forcément normal que Tesla soit constamment jugé sur son futur, alors que les grands constructeurs traditionnels sont évalués (et valorisé en bourse) sur leur performances actuelles : "Tesla subit des jugements sur son avenir, pas sur son présent. Alors que notre capitalisation boursière ainsi que celle de tous les autres constructeurs automobile est plutôt axée sur le présent et pas sur l’avenir. Cela veut dire qu’au moindre doute sur l’avenir de Tesla vous allez avoir des évolutions très fortes sur sa capitalisation boursière et par contre le moindre espoir sur les constructeurs automobiles actuels qui vont être très compétitifs sur les voitures électriques autonomes connectées et bien vous aller voir une capitalisation boursière qui va s’améliorer".

En tout cas, Tesla, comme Renault-Nissan dans l'électrique, est une marque jeune, et il ne se pose pas encore le plus gros défi à venir pour les marques qui produisent de l'électrique et, plus généralement, pour les pays : le renouvellement/stockage des batteries trop usées pour être encore utilisées sur un nombre satisfaisant de kilomètres. Certes, les technologies évoluent, mais nous ferons probablement face d'ici quelques années à un problème que, pour l'instant, aucun industriel n'est capable de dire s'il peut y faire face.