Carlos Tavares succombe au vin de Porto
On connaissait sa passion pour la course automobile. Mais le patron de Stellantis a un autre hobby : le vignoble de son pays natal. Après avoir acheté un domaine dans la vallée du Douro, près de Porto en 2016, il a continué d'investir dans la région et dans le vin de Porto avec succès.
La vigne deviendrait-elle l’autre spécialité des capitaines d’industrie de l’automobile ? Après Carlos Ghosn, qui, de longue date a cofondé et exploité un vignoble au Liban, c’est au tour de celui qui a longtemps travaillé à ses côtés d’en faire autant. C’est au Portugal que Carlos Tavares a décidé d’investir dans le vin, dès 2016, ce qui est loin d’être un mystère. Sauf que ce que l'on sait moins, c'est que les 10 hectares qu’il s’est offert il y a près de sept ans dans la vallée du Douro, près de Porto ont bien prospéré.
Trois fermes, et leurs vignes, se sont ajoutées à la première
À cette époque, le directeur général de Stellantis a acheté une ferme entourée de 10 hectares de vignes sur les rives du fleuve. Mais depuis lors, 3 autres bâtiments et leurs terres ont rejoint son domaine. Jusqu’en 2021, l’affaire tourne doucement. Il s’agit de laisser pousser les vignes, de les soigner, et de les faire monter en qualité. Les raisins produits chaque automne ? Ils sont tranquillement vinifiés pour quelques-uns, et pour le reste, vendus aux vignerons du coin qui les exploitent.
Mais en cette année 2021, Carlos Tavares passe la seconde et crée sa propre marque Porto Amalho. C’est un vin plutôt premium, puisque la bouteille, de millésime 2018, est proposée à 47 euros sur le site du vigneron, alors que le tarif moyen d’un Porto s’établit autour de 15 euros.
Une politique de prix qui est proche de celle de Peugeot, et de sa "premiumisation" souhaitée qui permet, avec moins de volume, de faire autant de profit. Ce qui est valable à Poissy, semble l’être aussi à Porto. Ou seulement 4 000 bouteilles de ce millésime 2021 ont été produites.
Une production en pleine croissance
Mais depuis, le rendement de la vigne semble aller en s’accélérant, comme la rémunération, via Stellantis, de son propriétaire. Ainsi, sur son site internet, Porto Amalho évoque des vendanges 2023, « avec un large sourire » et une production en hausse de 40%. Une bonne part des 235 tonnes de raisins produits cette année sont vendues à d’autres vignerons, mais la maison en conserve suffisamment pour vinifier et vendre 5 000 bouteilles de Porto rouge, et autant de blanc. Reste que ces 10 000 flacons vendus ne représentent que 470 000 euros de chiffre d’affaires et que les charges de personnel et de matériel sont plutôt lourdes dans la vigne.
L’automobile reste donc plus rentable pour le patron de Stellantis. Pour le moment en tout cas.
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