Associé au succès d'Aston Martin en 1959, principal artisan des victoires des Ford GT 40, puis aux "razzias" des Porsche 917, John Wyer reprend l'offensive en 1972 avec ses Mirage. Dans l'ombre de Ferrari, puis de Matra, il prend une éclatante revanche en 1975 avec une voiture aussi jolie que performante.Particulièrement touché par la crise énergétique, le pétrolier Gulf est contraint de réduire le budget alloué à l'équipe de John Wyer en 1975. Dans ce contexte, l'écurie britannique décide de concentrer ses efforts sur les 24 Heures du Mans, où la "partie" semble facile à jouer après les forfaits d'Alfa Romeo et d'Alpine Renault. Pour l'occasion, Wyer fait construire deux nouvelles voitures baptisées GR8, étroitement dérivées des versions GR7 de l'année précédente. Hormis une augmentation de 6 cm de l'empattement, les GR8 conservent l'architecture classique et éprouvée du châssis monocoque en alliage avec moteur porteur. Ce dernier est toujours le V8 Ford Cosworth adapté à l'endurance (nouveaux arbres à cames) dont la puissance a été réduite à 380 ch par une limitation volontaire du régime maximum (8000 t/mn au lieu de 9500). Une option technique dictée par le nouveau règlement des 24 heures qui vise à réduire la consommation en fixant un quota maximum de 43 litres au 100 km pour les prototypes. Habillées d'une carrosserie toute en rondeur et nettement plus fluide, les GR8 conservent néanmoins une vitesse de pointe supérieure à 300 km/h malgré leurs moteurs "dégonflés".Forum :Lire aussi :Ford GT 40 (1964/69)