L'urbanisme environnemental est la clef des transports écolos ! C'est pourquoi l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), le magazine "La Recherche" et Generali ont lancé cette année la 4e édition du Concours Génération Développement Durable sur le thème "Objectif ville durable : inventer la cité de demain". Ce concours a été ouvert aux étudiants de bac à bac + 5 (BTS, IUT, classes préparatoires, universités et grandes écoles) de septembre 2007 à mars 2008. Le site Internet : www.concoursgenerationd2.com.Les participants ont été conviés à imaginer la ville dans laquelle ils aimeraient vivre, en prenant en compte la contrainte climatique et énergétique. Ils ont alors réfléchi aux solutions et aux techniques innovantes qui permettront un développement urbain respectueux de l'environnement, responsable et favorisant la croissance économique ainsi que la cohésion sociale. Le but : repenser la ville dans son ensemble pour réduire les impacts sur l’environnement et encourager les étudiants, futurs décideurs, à se mobiliser en faveur du développement durable. D'après l'ADEME, c'est grâce à la mobilisation des étudiants mais aussi de tous les acteurs de la société que les objectifs du Grenelle de l'environnement pourront être atteints.250 inscriptions ont été enregistrées et 75 dossiers ont été étudiés. Les travaux ont été évalués selon des critères de pertinence, de faisabilité et d’innovation. La remise des prix s'est déroulée le 7 juin 2008 au Salon européen de la Recherche et de l’Innovation. Voici le palmarès détaillé par l'ADEME :Il a été remis à Mathilde Bey, Cécile Barras et Julie Hamm de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon. Ce projet a remporté 6 000 euros. Selon eux, un des enjeux majeurs pour la construction d’une ville durable est de redessiner la ville à l’heure du piéton : ils ont travaillé sur le concept du macro-îlot permettant d’envisager un nouveau rapport temporel de l’habitant à son environnement. Le macro-îlot offre la possibilité à la population de trouver tout ce dont elle a besoin à proximité : services, commerces, transport, équipement, lieux de travail, de loisir et de culture.Il a été décerné à Julien Carles, Sylvain Giessner-Commenge, Arnaud Favarel et Marion Amat, étudiants en génie civil et urbanisme à l’institut national des sciences appliquées de Toulouse. Ce projet a obtenu 2 500 euros. Ils ont imaginé le développement durable de l'agglomération toulousaine à travers le cas de Castelmaurou, petite ville périphérique pour laquelle est envisagée une forte hausse de sa population dans les années à venir. Pour faire face au changement climatique, à la perte de la biodiversité et aux problèmes sociétaux actuels, ils ont repensé nos modèles de cités. Le nouveau quartier de Castelmaurou symbolise donc ce lieu urbain innovant. Il se construit sur une identité forte, où se mêlent des objectifs de performance écologique et de réussite sociale.Il a été remis à Mariannick Houegbonou, Jonathan Gariepy-Roy et Cyrus Mokry de l’université du Québec (Montréal). Ils ont décroché 1 500 euros. Des toits et des hommes... Ce projet est parti d'un simple constat, visible sur n'importe quelle image satellite : les toits de Montréal ressemblent à d'immenses terrains vacants vus du ciel... Considérant que la ville est un objet en trois dimensions, pourquoi les surfaces extérieures de cet objet ne sont-elles pas réellement exploitées ? De cette problématique est ressortie une réponse à l'objectif d'une ville durable. C’est pourquoi ce projet s’articule autour du concept des toits verts : il s'agit d'une réappropriation de ces immenses "terrains vacants" par la population dans une perspective sociale et écologique.En voilà de bonnes idées à appliquer ! Félicitations !