Comparatif - Yamaha Tricity 300 vs Piaggio MP3 300 HPE : deux stars pour un trône
Le Yamaha Tricity 300 s’affiche comme le concurrent le plus sérieux face au Piaggio MP3. Mais pour faire enfin vaciller la star transalpine, la firme aux trois diapasons a opté pour un véhicule cossu, statutaire et doté d’une motorisation issue du X-Max 300. Seul revers de la médaille, le tarif du scooter à trois roues japonais se montre un peu élevé. La bataille entre les deux protagonistes s’annonce âpre et passionnante.
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Le petit monde du scooter à trois roues serait-il en train de connaître une secousse tellurique d’envergure ? Il est bien trop tôt pour répondre à cette question mais avant de savoir l’éventuelle magnitude sur un segment de marché dont la France truste depuis de nombreuses années la première place loin devant l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, concentrons-nous sur les forces en présence. Sur le plan cosmétique, nos deux protagonistes arborent une philosophie bien différente : en effet, le trois roues japonais, fabriqué comme son petit frère 125 en Thaïlande, attire l’organe oculaire par son gabarit massif et statutaire par rapport à son concurrent transalpin. Pour preuve, le Tricity 300 mesure 25 mm de plus et est 15 mm plus large que le MP3. Au final, la différence n’est pas si importante mais visuellement, le scooter aux trois diapasons se démarque par une identité visuelle tournée vers l’aspect sportif et l’élégance, comme le montre une proue pointue, acérée, coïncidant avec les autres modèles de la marque. Une silhouette qui tranche avec les formes plus rondes et plus pataudes du Piaggio MP3 300 HPE, malgré une nouvelle génération plus consensuelle apparue l’année dernière en lieu et place du Yourban, parti à la retraite après une carrière bien remplie. Sur ce premier critère, à chacun de se faire sa propre opinion mais pour Caradisiac Moto, notre préférence va au Yamaha Tricity 300.
Aspects pratiques : le match s’équilibre
Comme chaque fois lorsque l’on se retrouve en phase d’achat, les aspects pratiques demeurent un critère de choix primordial. Pour le coup, nos deux stars du jour apportent des atouts similaires : la soute du Yamaha propose une capacité d’emport honnête mais sans surplus avec la possibilité de loger un casque intégral et quelques vêtements, mais aucune boîte à gants n’est présente dans la dotation. Dommage ! Le Piaggio MP3 fait un peu mieux avec une superficie du coffre quasi identique à celle de son concurrent pour un casque intégral ainsi qu’un pantalon de pluie, mais il se démarque de son rival par l’adoption de série d’un vide-poche situé au-dessus du tableau de bord. Dotée d’un port USB, la surface proposée permet de recharger son smartphone et de glisser quelques effets personnels (commande de parking, ticket de péage). Toutefois, le trois-roues japonais met en exergue une prise 12V placée à même le tablier, pas très pratique sauf si on installe un support de téléphone. L’instrumentation révèle deux philosophies différentes : la version full digitale du Tricity, pas toujours très lisible au soleil de midi, tranche avec celle du MP3 plus classique certes mais prenant du coup quelques rides. Cependant, elle demeure plus lisible, quelle que soit la luminosité extérieure.
Position de conduite : le MP3 mieux adapté pour tous les gabarits
Comme évoqué précédemment, le Yamaha Tricity revendique un gabarit massif, pourtant si l’on se réfère aux dimensions proprement dites, la différence est infime, même si le MP3 fait figure de petit jouet pour grands enfants. Le trois roues transalpin met en lumière une position de conduite plus naturelle que celle observée sur le Tricity : s’immiscer à bord du scooter italien ne demande pas de se pencher sur le manuel d’utilisation. Toutes les morphologies, y compris la gent féminine, se sentiront à l’aise dès les premiers kilomètres et ce, malgré une pédale de frein toujours aussi mal placée. A contrario, les usagers de moins d’1m73 à la toise auront un peu plus de mal à utiliser l’espace conséquent à bord du véhicule frappé des trois diapasons. Fort heureusement, les échancrures au niveau du plancher et le guidon avancé vers le pilote facilitent un peu la mise en jambe malgré les 239 kg du bestiau. Les ‘’petits gabarits’’ devront se placer sur le devant de la selle pour faire corps avec la machine. Bon point tout de même à mettre au crédit du Yamaha, la pédale de frein actionnant le freinage intégral comme l’exige la législation L5e, est judicieusement placée, il faut juste trouver la position idéale et ne pas hésiter à utiliser le talon pour freiner; pas très intuitif sur les premiers kilomètres, mais on s’y fait au fur et à mesure. Les balades en duo peuvent être effectuées en toute sérénité sur les deux machines grâce à de larges poignées de maintien. Notons toute de même un léger avantage au Tricity qui profite d'un espace un tantinet plus conséquent. Enfin, le trois-roues japonais bénéficie d’une bulle réglable, cependant, il faut user de la boîte à outils pour parvenir à un réglage optimal.
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