Conjoncture : les sociétés d'autoroute nous rançonnent, l'Etat veut réagir
Nos pontes ont fait leur calcul et sont un peu déçus de constater qu'ils sont les dindons de la farce. En fait, non. C'est nous sommes qui sommes plumés. Et ça arrive à chaque fois que l'on prend une autoroute. Un choix qui gave les sociétés concessionnaires comme une oie. C'est même l'Autorité de la concurrence qui le dit. En ces temps de disette, il est pourtant dangereux de prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages.
Le fait est là. Le seuil de rentabilité des sociétés à qui l'Etat à donner concession pour s'occuper des grands rubans affichent un seuil de rentabilité obscène. Surtout qu'il n'y a aucun retour sur investissement tandis que les usagers continuent de s'acquitter d'une dîme qui aime l'inflation. De 20 à 24% de rentabilité. Avouez que l'on a là la recette miracle pour s'enrichir.
Maintenant que ça se sait nos dirigeants ont décidé de réagir et de revoir, enfin, le modèle économique de ces concessions autoroutières. Et il y a du boulot : modification de la formule tarifaire, mise en place d'une autorité indépendante pour évaluer le bien-fondé des travaux et des hausses tarifaires, obligations de publicité et de concurrence dans les travaux menés par ces sociétés, rééquilibrage du modèle économique en faveur du concédant et des usager... Bref si l'on comprend bien, ce qui n'existe pas actuellement.
Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, doit remettre prochainement au Premier ministre des propositions sur les concessionnaires autoroutiers. Il est épaulé par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal dans ce dossier. On attend la suite...
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