Consommations moyennes en France : en près de 15 ans, elles ont à peine baissé

Certains chiffres officiels sont parfois tellement absurdes qu'il vaut mieux en rire. Prenons un exemple simple : le cycle mixte d'une Mercedes SL 500 (modèle V8) de 435 ch est à 9,2 l/100 km, en tenant compte des trajets urbains. Dans la réalité, sur de vrais parcours mixtes (ville, route et autoroute), nous défions quiconque d'arriver à une telle consommation moyenne. La faute, évidemment, à l'ancien cycle européen d'homologation, NEDC, totalement irréaliste.

Mais alors, quelle est la consommation moyenne de carburant des véhicules en France ? Le cabinet d'analyste Statista a cumulé quantité de données durant près de quinze ans au sein du parc automobile français, et, sans surprise, nous sommes loin des chiffres avancés par les constructeurs.

Nous enfonçons une porte ouverte, nous vous l'accordons. Mais ce qui surprend sur ce graphique est le fait que la consommation moyenne ne baisse finalement que très peu. Expliquer ceci dépend d'un nombre incalculable de paramètres, mais nous pourrions tout de même évoquer plusieurs choses : l'avalanche de SUV (avec des masses forcément plus importantes qu'une berline traditionnelle) qui fait que les potentiels gains des moteurs modernes sont annihilés par les poids en hausse, et ce malgré l'emploi de matériaux comme l'aluminium. Citons également l'omniprésence de la technologie (confort, aides à la conduite…) qui alourdit encore des voitures qui, finalement, rejettent presque autant de CO2 au kilomètre aujourd'hui qu'en 2005… encore une fois, en conditions réelles.