Contrôle technique : il revient au Parlement européen
Après deux rejets au niveau de l'Europe et de la France, le contrôle revient de nouveau au Parlement européen. Depuis le 19 mars, la mise en place du contrôle technique des deux-roues revient par la petite porte. Malgré les nombreux rejets et les multiples études dénonçant la pression des entreprises à seul but de lobbysme, la discussion est de nouveaux lancée et cette fois-ci sans la présence des représentants défendant les usagers de la route.
C'est de l'indignation qui s'est emparée de la FEMA (association des motards au niveau européen). En effet, les eurodéputés ont eu discussion avec les professionnels du milieu sans que les défenseurs des automobilistes puissent aussi le faire. C'est un déni de démocratie annonce la FEMA.
« Le rapporteur de la commission a fait part de la discussion des élus (et des industriels) pour l'harmonisation des contrôles techniques en Europe. En complète opposition avec la volonté des 40 millions de motards présents dans l'Union. Ils refusent de rencontrer les représentants des usagers, ce qui fait remonter la question de l'objectivité et de la démocratie dans le processus de décision ».
La proposition « 2012/0184(COD) on Periodic roadworthiness tests for motor vehicles and their trailers” avait été déboutée le 20 décembre dernier par le ministère des transports européen à la quasi-unanimité. Pourtant, les industriels reviennent à la charge, non pas pour protéger les usagers d'une éventuelle défaillance, mais surtout parce que le marché est extrêmement juteux. Imaginez ! Les 27 pays de l'Union soumis à un contrôle technique obligatoire pour tous les deux-roues et le raccourcissement du délai pour les voitures à une fois tous les ans (au lieu de deux) passés les 6 années de mises en circulation.
Du côté du Parlement, ça discute mais les élus ne possèdent pas tous les éléments en main puisqu'ils n'ont pas reçu les opposants aux lobbyistes. Normal que la FEMA se révolte quant au manque de transparence et de mise à l'écart des associations. Elle annonce que « Ce ne serait pas la première fois que l'Europe serait accusée de ne pas tenir compte des intérêts en premier lieu de ses citoyens».
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