Mondial de l'automobile: le retrofit à l'honneur
Olivier Cottrel, Pierre-Olivier Marie , mis à jour
Après la visite d’Emmanuel Macron ce lundi au Mondial de l’Auto de Paris, le gouvernement a annoncé cette semaine de nouvelles aides publiques pour la filière automobile française. Objectif: produire deux millions de véhicules électriques par an en France en 2030, et décarboner le parc auto français. C'est ainsi que la filière du retrofit va profiter d'une enveloppe de 20 millions d'euros. Caradisiac en a parlé avec le ministre des Transports Clément Beaune.
En déplacement lundi sur le Mondial de l’Automobile, Emmanuel Macron a reçu un beau cadeau de la part de Carlos Tavares, le patron de Stellantis : la promesse que douze des futurs modèles électriques du groupe seront fabriqués en France.
Un succès dont l’exécutif n’a pas tardé à se réjouir: « À la suite du déplacement du président de la République la veille, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie confirment l’affectation de 15 nouveaux modèles de véhicules électriques qui sortiront des usines françaises de Renault et de Stellantis dans les prochaines années. »
Avec comme objectif de produire deux millions de véhicules électriques en France d’ici 2030, le gouvernement fait d’ores et déjà le choix d’ouvrir les vannes des subventions publiques. Un milliard d’euros est ainsi spécifiquement dédié au soutien de projets innovants dans la filière automobile, par exemple pour les batteries électriques, dont les premières productions démarreront en France dans les prochains mois.
Accélérer sur le rétrofit
D’autre part, avec la fin programmée de la vente des véhicules thermiques prévue pour 2035 en Europe, la France compte développer et démocratiser le rétrofit électrique pour convertir l’ensemble de son parc automobile.
En 2035, on estime en effet qu’il y aura encore environ 20 millions de véhicules thermiques en France, soit la moitié du parc automobile français, et si cette technologie coûte encore cher actuellement, l’État compte en faire baisser le coût pour les particuliers.
C’est pourquoi Bruno Le Maire et Roland Lescure annoncent une enveloppe jusqu’à 20 millions d’euros à destination de professionnels du rétrofit, pour financer des solutions industrielles permettant de passer cette technologie à l’échelle afin d’en faire baisser le coût unitaire.
Enfin, les ministres annoncent également avoir lancé une mission au bénéfice des filières de sous-traitance les plus impactées par la transition vers l’électrique et l’adaptation forcée de leur outil industriel aux évolutions technologiques à venir (forge, fonderie, décolletage).
Roland Lescure a ainsi déclaré : « L’industrie automobile est confrontée à des évolutions majeures mais nécessaires pour décarboner notre économie. Avec Bruno Le Maire, nous accompagnons ces mutations industrielles et nous répondons présent avec un soutien massif à l’innovation et à l’industrialisation, sur toute la chaîne de valeur de la filière automobile. Outre les entreprises, ce sont aussi les territoires que l’État accompagne dans l’évolution de leur tissu industriel, pour ainsi garantir à chaque salarié de l’industrie automobile des perspectives d’emploi dans son bassin de vie et dans des secteurs d’avenir. »
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