Des constructeurs auraient à nouveau triché, mais d'une autre façon
Selon deux Commissaires à l'Europe, certains constructeurs auraient à nouveau triché. Mais cette fois, au lieu de tenter de réduire les émissions de CO2 de leurs véhicules, ils auraient fait l'inverse : les augmenter, pour avoir une base plus haute en 2021, et ainsi avoir une marge de diminution imposée par l'Europe plus faible par la suite.
D'ici trois ans, la Commission européenne analysera les émissions moyennes de CO2 de chaque constructeur afin de déterminer un objectif individuel à atteindre pour 2025, puis 2030. Cette moyenne sera faite entre les émissions des véhicules au nouveau test standard mondial WLTP et l'ancien NEDC, qui était très éloigné de la réalité.
Ceci aurait incité certains constructeurs à gonfler volontairement les émissions de CO2 de leurs véhicules sous le test WLTP pour que la moyenne obtenue soit plus haute, augmentant ainsi, au final, l'objectif individuel qui sera calculé par l'Europe pour ledit constructeur, et rendant la tâche plus facile à la marque concernée.
La lettre écrite par les deux Commissaires propose une solution : utiliser les données WLTP mesurées, et non celles communiquées par les constructeurs (qui auraient donc été gonflées) ! Il est tout de même assez étonnant de lire que la Commission européenne ne collecte pas les données officielles en sortie de test, mais se fie à ce qu'annoncent les constructeurs, surtout après le vaste scandale dieselgate. La lettre précise d'ailleurs, à juste titre, qu'il faudrait que la Commission prélève directement les valeurs mesurées en fin d'homologation pour être sûr d'avoir les bonnes données en mémoire.
Selon la Commission européenne, les hausses de valeurs de CO2 auraient varié de 4,5 à 13 % chez les constructeurs ayant adopté ce genre de pratique. Aucun nom n'a cependant été communiqué.
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