Dieselgate : Berlin pense à des modifications mécaniques

Car modifier un logiciel truqué est un moindre mal pour des constructeurs automobiles qui n’interviennent donc pas sur les fondamentaux mécaniques de leurs modèles. Une remise en cause qui serait bien plus coûteuse et bien plus lourde à mettre en œuvre. Or c’est justement ce à quoi pense actuellement un gouvernement allemand qui ne semble plus donner quitus à sa puissante industrie automobile.

La nouvelle a été distillée par le quotidien Der Spiegel : le gouvernement allemand veut que les constructeurs automobiles proposent des modifications mécaniques sur les moteurs et pots d'échappement de certains de leurs modèles. Une idée qui n’a pas été lancée en l’air pour la forme. Elle est d’ailleurs soutenue par des experts et des fonctionnaires du ministère des Transports et elle vise à empêcher l'interdiction des véhicules diesel dans certaines villes allemandes.

Pourtant, le gouvernement et les constructeurs ont passé un compromis début août visant à modifier les logiciels des moteurs de 5,3 millions de véhicules diesel pour les rendre moins polluants, s'abstenant de toucher au matériel lui-même, ce qui serait revenu plus cher. Mais les écologistes jugent ce compromis, intervenu près de deux ans après le scandale des tests d'émissions polluantes de Volkswagen aux États-Unis, trop peu ambitieux et comptent bien obtenir l'interdiction des véhicules polluant par la voie des tribunaux.