Dieselgate: PSA visé à son tour par les autorités
Après Volkswagen, Renault et Fiat, c’est maintenant au tour de PSA d’être visé par l’enquête sur la fraude aux émissions polluantes. Une nouvelle qui laisse le groupe abasourdi.
Déchaînée, la répression des fraudes ! La DGCCRF a annoncé hier avoir transmis à la justice les procès-verbaux des investigations concernant Peugeot Citroën menées dans le cadre de la fraude aux émissions polluantes des moteurs diesel, précisant qu’ « il revient maintenant à la Justice de donner les suites qu’elle jugera nécessaires à ces manquements présumés. »
Trois jours plus tôt, les services de l’Etat avaient déjà transmis des documents similaires concernant le groupe Fiat Chrysler automobile, et l’on se souvient qu’il en avait été de même pour Renault en novembre 2016 et Volkswagen en février de la même année. Dans les deux derniers cas, cela avait abouti à l’ouverture d’une enquête pour tromperie par le Parquet de Paris.
Des anomalies concernant les émissions de NOx ont été constatées sur des modèles PSA répondant à la norme Euro5 (2009-2015) lors des tests réalisés à l’initiative la commission Royal. Toutefois, les mesures complémentaires réalisées plus récemment par l’IFPEN n’ont pas constaté de défaillance sur ce point.
Quoi qu’il en soit, l’annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre chez PSA, qui tient à rappeler qu’il respecte les réglementations dans tous les pays où il opère, et qu’à ce titre « les véhicules du Groupe n’ont jamais été équipés de logiciel ou de dispositif permettant de détecter un test de conformité et d’activer un dispositif de traitement des polluants qui serait inactif en usage client. » Et Gilles le Borgne, Directeur de la Recherche & Développement du groupe, de préciser que le groupe n’a jamais trompé ni régulateurs ni clients : « nous sommes surpris par cette annonce alors même que PSA est fier d’être le précurseur dans le développement des technologies de dépollution et leader dans la réduction des émissions de CO2. »
La pilule apparaît d’autant plus difficile à avaler pour le constructeur qu’il a fait preuve d’une transparence notable sur la question des émissions polluantes de ses motorisations diesel, ainsi qu’il l’a prouvé en s’engageant très rapidement en faveur de la mise en place de mesures de consommation « en utilisation réelle », établies selon un protocole de mesure défini avec deux ONG et un organisme de certification.
Reste à savoir à quelle vitesse avancera un dossier qui concerne à la fois les ministères des finances et de l’écologie, et touche deux entreprises, Renault et PSA, dont l'Etat français est actionnaire.
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