Électrique : Ségolène Royal veut dépasser les bornes
La ministre de l’environnement a fait une apparition au dernier mondial de l’automobile. Comme attendu, elle s’est fait la porte-parole d’une mobilité propre qui ne pourra cependant se développer qui si les infrastructures le lui permettent. C’est toute la question des bornes de rechargement pour les véhicules électriques.
L’air du changement c’est pour maintenant dans un monde de l’automobile enfumé par un scandale Volkswagen qui semble en mesure de polluer durablement une production dépendante du diesel. Une manipulation, une tricherie qui coûtent cher et pas seulement en dédommagement ou honoraires d’avocat. Les esprits, aussi, ont été marqués. Sans aucun doute la pire conséquence collatérale.
Un terrain propice à l’émergence de solutions alternatives et l’électrique est celle qui promet le plus. Depuis 2014, le nombre de ses engins en circulation a triplé. Pour autant, depuis le début de l’année 2016, un peu plus d’1 % des 38 millions de voitures neuves immatriculées dans l’Hexagone fonctionnent à l’électricité.
Mme Royal a noté que plus de 100 000 véhicules électriques circulaient aujourd’hui en France. Leur autonomie reste un frein à leur prise de pouvoir et pour les aider dans leur conquête, il est primordial de multiplier les bornes de rechargement. Il en existe actuellement 14 242. La ministre en veut un million en 2020. Un joli effet d’annonce avec ce compte rond pour une période après 2017, année de l’élection présidentielle. Autant dire que ça n’engage en rien.
Au détail, on notera que sur cet effectif, 900 000 points de charge sont chez les particuliers grâce au crédit d’impôt transition énergétique qui permet le financement de 30 % du coût de ces bornes. 100 000 points de charge publics. Une borne de ce type est estimée à 45 000 euros. Il faudra donc trouver 45 milliards. Enfin, comptant sur la démarche individuelle, le chiffre est donc très aléatoire.
« La voiture électrique, la voiture à hydrogène, ça doit être maintenant une priorité, les constructeurs doivent baisser les prix et élargir leur gamme », a aussi affirmé la ministre de l’environnement qui a annoncé dans la foulée la création d’un bonus de 1 000 euros pour les deux-roues électriques. Elle n’a pas manqué non plus de rappeler la prolongation, dans le projet de loi de finances pour 2017, du « superbonus » de 10 000 euros pour l’achat d’une voiture électrique contre la mise au rebut d’un diesel de plus de dix ans.
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