Essai - Bluroc Motorcycle Tracker - La blague belge SM
Bluroc Motorcycle, ex Bullit Motorcycle, est une marque belge faisant produire ses motos en Chine. Un premier critère de choix, donc, surtout avec un tarif affiché à 4 499 € pour cette nouvelle Tracker 125. Une moto adoptant un moteur à refroidissement liquide affichant 15 Ch et affichant un look des plus sympa de dirt bike. Une petite moto dont on devine qu'elle réserve quelques surprises…
Sommaire
Note
de la rédaction
12,8/20
Nous avons déjà fréquenté les Bullit, et voici notre première Bluroc en essai pour ce début 2023 : la Tracker 125. Elle n'est pas sans rappeler le Caballero Flat Track 125 de Fantic, dans une version plus légère et moins bien parée, mais également moins onéreuse. L'avantage de s'inscrire dans la catégorie des motos d’entrée et de milieu de gamme et d'être produit ailleurs qu'en Europe (il en faut bien au moins un, avantage, non ?)
La Tracker est une moto que l'on choisira en premier lieu pour son esthétique et pour la route en solo. La forme de sa selle laisse bien évidemment deviner que l'on aurait pu faire l'économie d'une homologation biplace et gagner quelques grammes ou kilos en ôtant les repose-pieds passager. À moins de disposer de deux fessiers version XXS, on ne pourra en effet pas envisager le duo, même pour dépanner. On glisse, on n'a rien pour se retenir, bref, on prie pour ne pas se retrouver sur la roue arrière et faire office de lèche roue/support de plaque… tout du moins compléter celui en place.
Cela dit, les 110 kg annoncés à sec, donc réservoir de 12 litres vide et sans les fluides (au passage, le pseudo "bouchon" est désagréable à ouvrir), n'incitent pas à essayer de gagner du poids ni à charger la mule, même si le rapport avec la puissance est particulièrement en faveur du modèle. Il y a un "mais", on s'en doute. Déjà, les dimensions des pneumatiques : 110 à l'avant et 150 à l'arrière, le tout en 17 pouces sont plus proches de motos au gabarit plus imposant que de celui affiché par la Tracker : le maniement devrait donc s'en ressentir. Avec un empattement court de 1 345 mm et de dimensions de moto de poche (1 999 x 810 x 1 145 mm), on regarde la Tracker avec un œil amusé tout en se disant qu'elle devrait être un véritable jouet en ville, mais (en voilà un), le moteur nous est encore inconnu.
Malgré les 830 mm de hauteur de selle l'assise est étroite et la moto si peu large que l'on ne redoute aucunement cette valeur. Quoi de plus normal, on est au guidon d'une 125, compacte qui plus est. Aussi le moteur de 125 cm3 est-il la pièce principale de la moto. Il s'insère dans un joli cadre acier à double berceau, tandis que le bras oscillant de belle facture se termine en un support de plaque assez discret et plutôt bien intégré (celui-là même sur lequel on redoute de se retrouver assis si l'on est passager).
L'habillage, pour sa part, est entre le café racer et le flat track, tandis que le Bluroc qualifie sa moto de supermotard… Eu égard à la taille des disques avant de 300 mm de diamètre, ou encore de la taille et du type de roues, on pourrait peut-être trouver une filiation, mais pour le reste, il va falloir se creuser les méninges et surtout rouler. Cela dit, avec un freinage arrière couplé avec l'avant à la pédale droite, on devine bien que la conduite risque fort de différer de celle d'un SM.
L'échappement, en position latérale gauche haute, ne brillera sûrement pas par sa sonorité malgré ses deux sorties, mais il est en inox, gage en théorie d'une durabilité renforcée et d'un entretien facilité. Niveau finition et mis à part la peinture mate du réservoir (noir "collant" et peu aisé à entretenir), on est plutôt satisfait du rendu général.
L'instrumentation digitale n'est certes pas la plus exhaustive (pas même un trip journalier n'est présent), mais bien que compacte et typée Koso, elle affiche le total des kilomètres parcourus (odomètre), le rapport engagé, la vitesse (bien entendu), un compte-tours à barres, l'heure et une jauge à essence. Le tout sur un afficheur LCD de petite taille, mais lisible et bien positionné.
Une chose est sûre : le niveau d’équipement est plus que limité, et l'on ne retrouve ni de coffre sous la selle pour mettre un antivol, ni de leviers de frein réglables. Une bonne idée par contre, le petit feu avant à LED que l'on peut choisir d'allumer ou non, tandis que les clignotants sont à ampoules. Enfin, le feu arrière bien intégré à la boucle en acier, est nettement visible.
Mignonne, la Tracker semble d'une simplicité confondante. On apprécie les commodos à la japonaise peu dépaysants dans la production actuelle, tandis qu'un coup d'œil sur les pneumatiques porte la première interrogation : que peuvent bien valoir des Cordial Corsun ? Certes, ils sont agréables de look, mais niveau adhérence, surtout sur le mouillé, ça tient ? Il vaudrait mieux, car la météo est pour le moins capricieuse…
Photos (34)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération