Essai - Citroën C1 1.0 Vti 68 : l'émancipée
Souvent considérée comme voiture de madame ou caisse de djeun’s, la Citroën C1 - tout comme ses sœurs, les Toyota Aygo et Peugeot 108 - s’émancipe et ne cantonne plus ses talents à la ville. La preuve avec l’essai de la plus petite motorisation, le 1.0 VTi 68 ch.
Le marché des citadines a vécu sa plus grosse mutation voilà deux ans avec les renouvellements successifs des Renault Twingo, Hyundai i 10, Kia Picanto et surtout de la triplette Peugeot 108, Toyota Aygo et Citroën C1 qui a flirté avec les 800 000 exemplaires vendus. Au regard de ces excellents chiffres, le groupe PSA et le géant japonais Toyota ont signé les yeux fermés le développement commun d’une seconde génération.
Produite sur la même chaîne que ses sœurs en République Tchèque, la C1 profite d’une plateforme plus accueillante tout en conservant un gabarit compact (3,46 m) et des masses contenues (840 kg). Elle est aussi proposée en différentes carrosseries : 3 portes, 5 portes, « berline » et « découvrable » ainsi qu’en 8 teintes de caisse et 3 coloris de capote. La française se distingue des 108 et Aygo par son design plus jovial. La face avant reprend les récents codes stylistiques de la marque, à savoir une signature visuelle à double optiques.
À bord, la qualité de finition est en rapport avec les prix pratiqués. Autrement dit : très correcte. Les plastiques ont pour vocation de durer dans le temps et le cockpit d’offrir la meilleure lisibilité possible. Pour preuve, l’instrumentation a été regroupée dans un seul bloc solidaire avec le volant, au passage, ce dernier est exclusivement réglable en hauteur. La partie « confort » est confiée à un système multimédia (commun aux trois modèles) avec écran 7 pouces. Simple d’utilisation et très bien conçu, il peut transmettre le contenu de votre smartphone (Android, iOS/Windows Phone/IPhone) en le connectant sur le port USB. Ce qu’on appelle le Mirror Screen (option : 400 €).
L’espace à vivre est en progrès mais les passagers arrière devront rentrer la tête dans les épaules s’ils dépassent 1,80 m et prier que le propriétaire ait coché l’option toit ouvrant (950 €) pour s’oxygéner. Si ce n’est pas le cas, ils devront se contenter de vitres arrière entre-bâillantes. Le coffre lui progresse et atteint 196 litres. C’est bien mais peu face à la nouvelle Twingo par exemple (219 litres). Le volume peut toutefois grimper à 780 litres, banquette rabattue.
La fiche technique du 3 cylindres essence 1.0 de 68 ch ne fait pas frissonner et pourtant ! Le petit bloc présent également sur les Peugeot 108 et Toyota Aygo profite du poids contenu de la C1 (840 kg) pour exprimer l’étendue de ses talents : souplesse et peps à bas régime, jolie élasticité et sobriété (5,5 l/100 km relevés durant notre essai) en font un excellent compagnon de route. Il faudra tout de même fermer les yeux sur quelques à-coups ressentis en ville et une désagréable sonorité dans les tours. On vous déconseillera, au passage la boîte robotisée ETG, lente et pénible à l’usage.
Cette vraie citadine (3,46 m) jouit d’un empattement court et d’un diamètre de braquage réduit (9,6 m) qui lui permettent de se faufiler en agglomération. Citroën renforce ses aptitudes urbaines avec plusieurs aides à la conduite comme le freinage d’urgence en ville et la caméra de recul. Hors des remparts, où elle n’était pas l’une des plus compétentes, la française s’est métamorphosée. Les trains roulants ont été totalement repensés au profit du confort. Il est désormais bien plus rassurant d’évoluer sur les grands axes où la voiture est mieux maintenue. Ces progrès renforcent de manière notable la polyvalence de la C1 qui n’est plus réservée à une utilisation citadine.
La Citroën C1 Vti 68, commercialisée à partir de 10 350 €, est compatible avec 5 niveaux de finition. L’entrée de gamme « Live » est assez spartiate puisqu’elle embarque de série la détection de sous-gonflage, un kit de dépannage de pneumatiques, 6 airbags, les feux diurnes à LED, l’ordinateur de bord, la direction assistée.
Le niveau supérieur « Feel » (12 050 €) ajoute les coques de rétroviseurs extérieurs et les poignées de porte couleur caisse, le pommeau de levier de vitesses et le volant cuir, les vitres avant électriques, la banquette arrière rabattable 50/50, le limiteur de vitesse, le siège conducteur réglable en hauteur, la condamnation centralisée, la climatisation, le système audio MP3 + prise USB et la connexion bluetooth.
Les niveaux « Feel Edition » (à partir de 12 400 €) et « Millenium » (à partir de 12 950 €) sont des éditions limitées qui offrent plus de personnalisations telles que les coques de rétro, les coloris de pavillon, etc. Le niveau « Shine » (à partir de 13 350 €), celui de notre essai, dispose en plus de jantes alliage 15'', d’un compte-tours, de rétroviseurs électriques et dégivrants, de la tablette tactile 7'' avec caméra de recul.
De manière plus globale, il vous faudra débourser 500 € supplémentaires si vous souhaitez bénéficier de 5 portes et 950 € pour le toit ouvrant panoramique. Ce qui nous amène pour ce modèle d’essai à un tarif avoisinant les 15 000 €, soit le tarif d’une polyvalente (ex : Renault Clio 4). Un poil cher mais il faut reconnaître qu’elle embarque absolument tout le nécessaire du citadin exigeant.
Chiffres clés *
- Longueur : 3,46 m
- Largeur : 1,61 m
- Hauteur : 1,46 m
- Nombre de places : 4 places
- Volume du coffre : 196 l / 780 l
- Boite de vitesse : Méca. à 5 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 95 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Mars 2014
* pour la version II 1.0 VTI 68 AIRSCAPE SHINE 5P.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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