Essai - Citroën C3 BlueHDI 100 (2021) : fierté nationale ?
La C3, fait de la résistance. La française conserve une motorisation diesel pour convaincre encore les gros rouleurs. Ils y trouveront leur compte, avec une petite qui sait aller loin tout en restant sobre.
Sommaire
Note
de la rédaction
12,7/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Seul moteur diesel
À partir de 19 600 €
Si le diesel peut encore convaincre quelques rares acheteurs de citadines polyvalentes, encore leur faudra-t-il se contenter de l’offre désormais très restreinte. Rouler au gazole serait même un acte de résistance de la part de nos représentantes tricolores. Et pour cause : le trio du groupe VW (Polo, Fabia, Ibiza) en a fait le deuil, tout comme la Hyundai i20 et sa proche cousine Kia Rio. La Ford Fiesta vient de l’abandonner, suivie par la Nissan Micra. Même la Renault Clio a dû longtemps patienter pour voir ce carburant revenir sous son capot. Un certain manque à gagner pour la française qui a vu ses ventes s’effondrer depuis le début de l’année. À ses côtés, il ne reste que la Peugeot 208, et la Citroën C3 ici à l’essai.
Pour la petite aux chevrons, le 1.5 BlueHDI n’est disponible qu’en version 100 ch, en boîte manuelle six rapports, et à partir du deuxième niveau de finition Feel (hormis série spéciale Saint James). Le tarif débute à 19 600 €, et pointe à 23 050 € pour notre finition haute Shine Pack. Une version bien équipée donc, qui embarque d’office la climatisation automatique, la caméra de recul, le Citroën Connect Nav (7 pouces), les feux à LED, la reconnaissance des panneaux, l’alerte de franchissement de ligne et la connectivité smartphone. Mais il faudra tout de même une certaine rallonge pour profiter du radar avant de stationnement et de l’avertisseur d’angle mort (400 €), des sièges chauffants (200 €) ou encore de l’accès mains libres (250 €).
N’y cherchez pas les derniers gadgets technologiques à la mode, la Citroën C3 en est dépourvue. La petite française affiche déjà cinq ans au compteur et ne peut, de par sa conception plus ancienne, proposer un tableau de bord numérique et personnalisable, un affichage tête haute, un mode de conduite semi-autonome… Même son intérieur commence à subir le poids des ans. Si l’ambiance ludique conserve une certaine modernité dans son agencement, la qualité de finition, l’écran tactile (trop petit et trop bas), l’interface de son système multimédia ne peuvent plus rivaliser avec les dotations très techno de ses rivales, Peugeot 208 et Renault Clio en tête. La Citroën C3 continue de s’apprécier surtout pour son espace suffisant, et un confort qui reste, encore aujourd’hui, une référence.
Un ouaté propre à la C3, qui ne subit pas trop l’intégration d’un bloc diesel. En effet, le 1.5 BlueHDI conserve une certaine discrétion (une fois montée en température) et ne devient réellement présent que lors des fortes accélérations. Le reste du temps, ses vibrations contenues et son râle sourd n’handicapent pas l’ambiance qui règne à bord. Un bon point pour celle qui a fait du confort global son mantra. Et à ce petit jeu, la « chevronnée » reste la meilleure. Filtration efficace des plaques d’égouts, raccords de chaussées et autres nids-de-poule, maintien de caisse suffisant, siège « Advanced Confort » à l’assise moelleuse mais jamais molle… Les inconditionnels du confort ont encore leur digne représentante.
Reste l’épreuve de la route, domaine sur lequel cette C3 est attendue au tournant. Chère en diesel, elle ne s’adresse qu’à ceux qui feront beaucoup de kilomètres. Si la puissance de 100 ch et le couple confortable de 250 Nm pour une telle voiture annoncent sur le papier de solides prestations, la réalité est un peu différente. Affublée d’une boîte manuelle aux rapports très longs, la C3 BlueHDI 100 semble étouffée par des ratios de boîte dictés par les strictes normes d’homologation. Les performances sont suffisantes mais timides, et il ne faut pas hésiter à généreusement enfoncer la pédale de droite tout en tombant un voire deux rapports. Dommage, car ce 1.5 diesel est une bonne pâte, souple et sans réel creux à bas régimes. L’objectif de consommations basses est en contrepartie atteint – c’est heureux – avec seulement 4,9l/100 km. Un bon compagnon de route donc, qui saura, à défaut de délivrer un réel agrément, accomplir sa tâche tout en se faisant oublier. Pour le reste, la Citroën C3 conserve ses bonnes aptitudes de petite routière, confortable, très bien insonorisée et adroite sur la route. Sans être la plus dynamique, sa tenue de route efficace et sa capacité à transporter ses passagers dans d’excellentes conditions justifient pleinement l’existence de cette version diesel. Une des dernières du genre.
Chiffres clés *
- Longueur : 3,99 m
- Largeur : 1,74 m
- Hauteur : 1,47 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 300 l / 922 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 118 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Mars 2020
* pour la version III (2) 1.5 BLUEHDI 100 S&S SHINE PACK.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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