Essai HJC SY-Max III: un modulable pour petites et moyennes cylindrées
Troisième du nom, le SY-Max est l'une des grosses nouveautés 2012 chez HJC. Technique, au tarif bien placé, le modulable propose de sérieux arguments pour convaincre… Essai.
Lignes taillées à la serpe et caractéristiques techniques complètes, le troisième opus de ce SY-Max fait bel et bien partie de cette nouvelle génération de HJC. Fait pour une clientèle jeune et dynamique il a bien compris l'importance du design et le moins que l'on puisse dire c'est que le coréen n'a pas manqué son coup, même si nous aurions aimé plus de décos que la très discrète version Shadow II présente au catalogue 2013 !
UN CASQUE ABOUTI
HJC a ici soigné sa copie. Coque en fibre de verre (la mentonnière quant à elle aura droit à du polycarbonate), pare-soleil réglable en trois positions (2+1 permettant de démonter l'écran), système de ventilation à canaux (ACS), écran solaire interne, intérieur amovible en SilverCool, prédisposition intercom, cannelures pour le passage des branches de lunettes et Pinlock de série, il n'y a pas à dire tout y est ou presque… En effet nous regretterons dans l'absolu l'unique taille de coque même si en réalité ce n'est pas, dans ce cas précis, particulièrement dérangeant.
Le verrouillage de la jugulaire se fera via une boucle micrométrique. Si le côté pratique et la précision sont au rendez-vous on sera déçu par une imposition loin d'être idéale. En refermant la mentonnière la bride la plus longue se trouvera piégée si vous ne prenez pas le soin de la verrouiller au préalable.
Pénible, d'autant plus que le bouton central permettant la manipulation de l'élément en polycarbonate se montre intuitif et pratique tant à l'arrêt qu'en dynamique même ganté hiver. On retrouvera cette facilité d'usage au niveau des diverses prises d'air.
L'entretien de la partie intérieure ne posera aucun problème avec des ergots plastiques n'opposant pas la moindre résistance lors des différentes phases.
TOUT DOUX
Confortable, le modulable propose un intérieur doux difficilement critiquable. On remarquera particulièrement les découpes au niveau des oreilles ainsi que celles qui permettront l'éventuel passage des lunettes. En un mot on est bien dans le SY-Max III et le poids ne sera pas particulièrement un handicap. Une fois en selle les 1667 grammes (vérifiés pour une taille S dépourvue de l'écran Pinlock) sont heureusement moins impressionnants que l'on aurait pu le présager.
Bien entendu il ne faudra pas rouler la mentonnière ouverte sous peine de rendez-vous immédiat chez un osthéo… ça tombe bien me direz-vous, il est homologué uniquement en intégral, donc mentonnière clipsée.
FAITES DU BRUIT
Les roulages hivernaux ont le double avantage de vérifier l'efficacité des ventilations ainsi que les divers traitements antibuée. Dans le cas présent le coréen s'en sort plutôt bien côté renouvellement d'air interne avec un débit plutôt agréable et séduisant pour ce niveau de gamme.
La résistance à la buée est tout aussi louable avec un écran Pinlock de série toujours aussi efficace. On apprécie d'autant plus qu'il n'accroche pas particulièrement le regard. Il n'en sera pas de même pour l'écran solaire particulièrement apprécié par la buée.
Une fois baissé, il faudra obligatoirement être en mouvement pour éviter sa présence.
Dommage, d'autant plus que sa manipulation est loin d'être intuitive du fait d'une implantation de curseur imposée beaucoup trop en arrière. Outre cette greffe mal positionnée il fera sans conteste son boulot avec une teinte suffisante et surtout plusieurs hauteurs bien faites, permettant de s'adapter à tous…
Neutre en dynamique, le casque n'offre pas de prise au vent particulière quels que soient les mouvements de la tête (pour rappel il s'agit d'un modulable ne pouvant, par définition, pas avoir un rendu identique à un heaume intégral ni racing).
Côté étanchéité rien à signaler, le couvre-chef fait son boulot avec une résistance correcte face aux averses tout en interdisant à l'air d'entrer. Hélas le résultat de nos tests ne sera pas aussi flatteur côté sonorité avec un bruit interne présent.
Trop fort dès que l'on croise sur autoroute sans pour autant dépasser les vitesses autorisées, imposant les bouchons d'oreilles ! Pénalisé par une bavette trop courte, le HJC serait-il orienté city ? Pas forcément même s'il sera plus à l'aise dans ce type d'exercice…
AU FINAL
Agressif à souhait, bien fini et complet, le SY-Max III plait par sa douceur interne et son comportement neutre que vous rouliez en scooter, trail, routière ou roadster. Pauvre en déco le modulable de chez HJC fait son job tant que le rythme est celui des départementales mais marquera immédiatement le pas lorsque l'on hausse le rythme.
Fait pour les petites et moyennes cylindrées, il avouera immédiatement ses limites auditives avec un niveau sonore beaucoup trop présent une fois passés les 110 km/ h, pour devenir pénible après 30 minutes sur autoroute… présageant l'arrivée prochaine d'un casque intermédiaire mieux adapté.
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