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Essai Kawasaki Z1000 - Le blockbuster des roadsters

Dans Moto / Nouveauté

Aymeric Zito

Essai Kawasaki Z1000 - Le blockbuster des roadsters

"- Allo bonjour, je voulais savoir si vous aviez un Z1000 à l'essai ?"


"- Oui bien sûr, venez quand vous voulez, il vous attend !".


Voilà un accueil plus que sympathique ! C'est ainsi que je pars rejoindre Floride Moto près de la Valentine, à Marseille. J'arrive sur les lieux vers 14h30. Quelques minutes plus tard, après avoir rempli les formalités d'usage, Bernard me sort un Z1000 orange, le démarre et me dit que j'ai une demi-heure.


Pas de temps à perdre, j'enfourche la bête. La position de conduite est très agréable, le guidon tombe parfaitement sous la main, la selle est assez confortable. Le bloc compteur est joli mais je n'arrive pas à y voir l'heure, histoire d'évaluer avec combien de retard je vais rendre la bécane... Ah ok, il faut choisir entre le compteur partiel, le compteur total et l'heure, c'est pas forcément pratique ça. Il est maintenant 14h53. Juste au dessus de l'horloge se trouve une jolie jauge à essence, ça c'est une très bonne chose. Bref, c'est joli et ça a l'air fonctionnel, passons à la suite.


Essai Kawasaki Z1000 - Le blockbuster des roadsters


Je fais rugir un peu le moteur, c'est plutôt pas mal pour des échappements d'origine. On sent bien que les 953 cm3 du moulin voudrait chanter un peu plus mais le bruit est tout de même agréable. Allez, un coup sur le levier de vitesse et on se dirige vers Aubagne. Je fais le tour du rond point et ce que j'avais pu lire sur son agilité vient de s'avérer : un vrai vélo ! Je suis pourtant habitué à conduire un vélo avec le SVN 650 mais là, c'est encore plus léger (subjectivement parlant, vu que le Z1000 fait 30 kg de plus que le SV !), ça tombe sur l'angle comme une plume, le guidon est bien droit et rend la moto parfaitement maniable. Le centre de gravité a parfaitement été placé pour permettre au pilote de l'envoyer d'un bord à l'autre sans forcer.


Petit coup d'accélérateur en sortie du rond-point, et c'est bien un 4 cylindres que j'ai sous les fesses. C'est cependant assez surprenant pour un 1000 car ça n'a pas la reprise du twin, mais bon, ça monte quand même vite. Le moteur me rappelle les sensations du Hornet 900 : du velours, sauf que... je continue mon petit chemin au cul des voitures, jusqu'à atteindre l'entrée d'autoroute. Un coup d'oeil à gauche, une voiture arrive, il faut faire vite : gazzz, le compteur monte jusqu'à 5000-6000 et puis après, ziouuuuuuuuu je file sur la voie de gauche, bien accroché au guidon, et je regarde le compteur de vitesse s'emballer : 180... 190... 200 mmmmmmmmmm j'aime beaucoup ça. Le seul petit hic, c'est que dès que le compte tour arrive à 6000 tr/min, la poignée d'embrayage se met à vibrer et fait un bruit assez casse pied. Je laisse alors un doigt dessus pour l'empêcher de vibrer. On lâche les gaz, le frein moteur me dispense de freiner, et je sors de l'autoroute.


Une série de ronds-points me permettent de finir la chauffe des pneus entre Aubagne et Gémenos, c'est vraiment un vélo, je m'amuse comme un petit fou à sortir des ronds-points plein gaz. Gros freinage avant le rond-point suivant : le frein est très progressif, c'est pas du radical mais c'est assez efficace. La moto reste sereine, plonge légèrement sur l'avant et s'arrête en quelques mètres. Ca sent vraiment bon l'arsouille ce truc !!!


Il est grand temps de voir ce que vaut cette bécane dans son terrain de jeu favori : les virolos. J'attaque le col de l'Ange avec une facilité déconcertante. La moto repart quel que soit le régime moteur et le rapport enclenché. Si je veux une grosse accélération, il me suffit de tomber un rapport et là, ça part violemment. J'essaye de rouler aux alentours de 6000 tr/min, c'est là qu'elle chante le mieux, mais on atteint vite des vitesses inavouables. Les entrées en courbe sont saines, la moto se place là où je le veux, plonge comme je l'entends, et en ressort dès que je lui en donne l'ordre. La suspension est ferme comme je l'aime. Ce n'est pas tape cul et c'est assez rigide pour que la moto ne se désunisse pas sur les changements d'angle rapides. J'ai le sourire figé : c'est trop bon !


Essai Kawasaki Z1000 - Le blockbuster des roadsters


L'heure tourne et il faut que je me dépêche si je veux essayer la montée du Castelet. Une petite pointe sur la ligne droite du circuit, où je rattrape un autre Z1000 suivi d'un GSX-R 1000. Je les suis sans prendre de risque, la moto est très joueuse, je freine même sur l'angle pour éviter toutes frayeurs quand je vois que le rythme est un peu trop élevé : aucun soucis, la moto ralentit juste ce qu'il faut. Le pneu de 190 à l'arrière n'enlève en rien à l'agilité du Z1000, c'est impressionnant. Et ça repart, toujours, et plus les tours montent, plus ça tracte !!


Bon là c'est excessif, j'ai quasiment bouffé tout mon temps d'essai (il est 15h18 !!) et je suis vraiment pas à côté de la concession. Allez hop, demi-tour, on remonte vers le circuit du Castelet. Toujours sur le même rythme, le vent souffle assez fort mais je ne le ressens pas du tout dans la conduite. Je passe plus fort qu'avec le SV sans m'en rendre compte, c'est que du bonheur.


J'ai l'impression d'avoir fait des milliers de km avec cette moto tant elle est facile, je ne réfléchis pas à l'angle ou quoi que ce soit. Je me positionne dans la courbe, et le reste suit naturellement. Toujours la même technique pour dépasser les voitures rapidement : si je suis trop haut dans les tours, je tombe un rapport, et là je peux m'éclipser en une fraction de seconde. C'est une habitude à prendre, peut être un peu étonnante pour un 1000 mais je n'ai pas l'habitude des 4 cylindres, ça doit être pour ça.


Je m'arrête à Gémenos mettre un peu d'essence. Je repars aussi sec car il est maintenant 15h35... Je me refais ces mêmes petites pointes entre les ronds-points, c'est clair que le Z aime ça la sortie de courbe. Entrée d'autoroute, on se faufile sans danger, je suis sur la file de gauche, je me couche sur la moto pour abriter mon casque dans la continuité de la tête de fourche. Bon, ça vaut pas une bulle mais la protection offerte par ce petit saut de vent a le mérite d'exister. Je comprends alors qu'un motard de 2 mètres couché sur un Z1000 orange, ça ne passe pas inaperçu. Les gens assis dans leur voiture se retournent pour essayer de reconnaître ce véhicule roulant non identifié. Allez, ça sent la fin de la partie, je sors à la Peine sur Huveaune et rentre gentiment, en testant une dernière fois les coups d'accélérateur en première et le freinage à basse vitesse. On peut le dire, j'aime beaucoup cette bécane.


Essai Kawasaki Z1000 - Le blockbuster des roadsters


Je me gare devant la concession. Je discute un peu avec Bernard qui me promet que le problème du bruit de l'embrayage est dû au fait que la moto soit exclusivement une moto d'essai et qu'elle est passée entre de nombreuses mains. La moto a 17000 km, et vu que ce ne sont que des essais répétés, c'est comme si elle en avait 100 000 ! Il me dit que sur les autres, je n'aurais pas ce problème. C'était une version bridée à 106 cv. Un magnifique Z1000 2004 noir me fait de l'oeil, avec sa promotion à 8990 €... mais non, c'est encore trop tôt...


J'ai amplement remercié la concession Floride Moto pour cet essai qui fut un peu plus long que prévu.


En conclusion, voilà maintenant deux ans que je voulais essayer cette bécane et on peut dire que je n'ai pas été déçu. Ses points forts sont cette facilité déconcertante de prise en main, sa maniabilité et sa précision. Son moteur a du charme, il pousse gentiment en bas et s'énerve vite quand on monte dans les tours, c'est un très bon point pour avoir une moto adaptée à son envie du jour : soit une balade tranquille pour admirer le paysage, soit une arsouille sportive pour faire péter un chrono. Des suspensions bien fermes, un freinage progressif et efficace. Une protection légère mais appréciable grâce à son saut de vent intégré à la tête de fourche. Un look ravageur très typé manga. A part ces vibrations stressantes de l'embrayage, je n'ai rien à reprocher à cette bécane : 198 kg de bonheur.


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