Essai longue durée – 25 000 km en Dacia : Jour 3 : Budapest - Bucarest (3/7)
Dacia fête cette année ses 50 ans et quoi de mieux qu'un petit voyage en terre promise pour rendre hommage à la marque low-cost. Nous avons rejoint la Roumanie depuis Paris au volant de 5 modèles emblématiques. Une aventure épique. Récit de la troisième journée entre Budapest et Bucarest qui restera dans nos mémoires...
Rappel du parcours
Jour 2 : Munich-Budapest en passant par Vienne
Jour 3 : Budapest-Bucarest par le Sud de la Roumanie
Jour 4 : Bucarest- Titu – Bucarest
Essai longue durée : 25 000 km en Dacia - Duster dCi contre Duster TCe
Jour 3 : Budapest - Bucarest
La capitale hongroise éclairée comme un parc d’attractions nous a offert un magnifique cadre pour réaliser les prises de vue et l’hôtel Gellert, avec ses thermes naturels, un peu de réconfort avant d’entrer dans le dur. Aujourd’hui, seulement 840 km séparent les deux capitales, certes, mais cette section s’effectue pour moitié via des routes nationales et départementales.
Départ de Budapest après avoir séjourné à l'hôtel Gellert, passage obligé et bon marché pour tout touriste.
La petite centaine de kilomètres avalée jusqu’à la frontière hongro-roumaine est une formalité pour nos fesses désormais plates et endolories après tant d’heures en position assise. Au poste-frontière nous dépassons, dieu merci, près d’une centaine de poids lourds en transit en nous positionnant sur la file « VP », qui elle est désespérément vide. Le passage en Roumanie est une formalité et les bureaux des douanes en préfabriqué nous donnent un premier indice sur les infrastructures routières du pays.
Arrivée à la frontière entre la Hongrie et la Roumanie.
Le temps est à la grisaille et l’équipe anxieuse de pénétrer cette terre inconnue. Les habitacles des voitures ressemblent de plus en plus à des poubelles aussi bien visuellement qu’olfactivement. Nous sortons de l’autoroute après une centaine de kilomètres pour emprunter la nationale qui rejoint le second tronçon d’autoroute menant jusqu’à Bucarest. C’est précisément à cet instant que notre voyage a pris une autre tournure. Un petit stop pour vider les vessies, remplir les réservoirs et en route pour l’aventure. La vraie.
Conduire sur les routes secondaires de Roumanie réclame une attention toute particulière.
Un poil stressés, nous roulons disciplinés, en convoi comme des mijaurées, en prenant bien soin de respecter à la lettre le code de la route. Erreur. Ici, la population automobiliste conduit littéralement le couteau entre les dents, et particulièrement les routiers qui traversent le pays en direction de la Bulgarie, de la Turquie et de la Grèce. Excès de vitesse, dépassements sur lignes blanches, à l’aveugle et en virage, non-respect des distances de sécurité, des priorités, des feux, etc. : absolument tout ce qui est prohibé par le code de la route est pratiqué ici comme un sport.
Las de servir de chicane mobile, plusieurs membres du groupe décident alors de conduire « à la roumaine » en prenant bien soin de rester vivant, ce qui n’est pas chose aisée puisque la nuit commence à pointer le bout de son nez et que la tenue de route de nos montures n’est pas la plus sportive du marché. En France, la durée de vie de notre permis se calculerait en heures… Ce type de conduite présente toutefois l’avantage de rester constamment aux aguets et invite à vérifier devant, derrière et sur les côtés les éventuels dangers en approche. Bien sûr, notre vitesse moyenne augmente ainsi et les villages fantômes défilent plus rapidement le long des vitres.
A 3 heures de Bucarest, nous effectuons un dernier stop pour faire le plein, débattre fièrement de notre conduite et constater que si le coût de la vie n’est pas élevé, celui du litre de gasoil est exactement le même qu’en France.
Nous reprenons la route pour encore 3 heures avec de l’adrénaline plein les veines puisque le but final est tout proche. Mais la nuit est désormais bien installée et la route devient de plus en chaotique et saturée d’automobilistes qui roulent en direction de la capitale. Nous apprécions les suspensions souples des Dacia qui absorbent parfaitement ce type de revêtements dégradés. Cela fait près de 10 heures que nous sommes dans les voitures et la lassitude se ressent dans les discussions de notre groupe WhatsApp que nous utilisons pour communiquer. Les vannes se raréfient, les commentaires graveleux aussi alors que se profile l’ultime tronçon d’autoroute. Alléluia ! Une heure pleine balle sur l’A1 en convoi façon Go Fast nous amène dans le centre de la capitale roumaine.
Après 12 longues heures de route, nous atteignons notre destination finale : Bucarest.
Le contraste avec la pauvreté rurale est frappant. Les enseignes de luxe et les éclairages façon Time Square nous réveillent après 12 heures d’un trajet harassant. Il est presque 22h et le Boss nous invite à débriefer la journée à travers un petit live Facebook où chacun donne son sentiment sur la journée. Nous sommes dans le quartier vivant de Bucarest et les enseignes lumineuses de restaurants et autres night-club nous redonnent du cœur à l’ouvrage. Après une douche express, les plus courageux se rejoignent pour profiter d’un repas typiquement local.
Au programme, le lendemain : départ dès 7h30 le matin en direction de Titu, le centre technique Dacia pour une visite du musée et l'interview d'un dirigeant. L'après-midi, reportage photos devant l'imposante "maison du peuple" de Ceausescu et ses 1100 pièces ! Ce bâtiment administratif est avec le Pentagone, le plus grand du monde. A la suite, nous devions reprendre la route en direction de Paris, mais une tempête de neige s'abat sur la région de Bucarest. En quelques heures, plusieurs centimètres de poudreuse se forment et nous obligent à rester sur place une nuit de plus. "Dur" se disent certains, "chouette", pensent d'autres.
Le confessional de Caradisiac - Soir 3
Rendez-vous dans quelques jours pour les essais détaillés de chacun des modèles essayés sur 5000 km.
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