Essai - NIU NGT : le petit géant qui voit grand !
NIU est aux scooters électriques ce qu’Apple a été à son arrivée sur le marché de la téléphonie mobile : un acteur qui se développe vite et veut conquérir tous les marchés ! Lancée officiellement le 1er juin 2015 par Li Yi Nan et Token Hu (chacun ayant déjà fait leurs armes chez Baidu, Frog Design ou Microsoft), cette firme chinoise a l’ambition de repenser la mobilité urbaine électrique à deux roues, en associant les technologies les plus avancées dans le domaine, à un design industriel innovant. À grand renfort de levées de fonds et d’associations avec les sociétés Bosch pour la motorisation et Panasonic pour les batteries, NIU nous présente aujourd’hui le NGT. Décryptage, depuis le centre d‘essai Jean Pierre Beltoise en région parisienne, des capacités de la bête.
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Note
de la rédaction
12/20
- Moteur BOSCH 3 000 W
- 2 batteries Panasonic Lithium-ion, 35 Ah
- 70 km/h maxi
- 3 199 €, si particulier habitant à Paris.
- 2 099 €, si professionnel habitant à Paris.
Équivalent en puissance d’un homologue thermique de 125 cm3, notre concurrent du jour affiche une étonnante plastique. Avec son dessin épuré au maximum, ses lignes tendues et ses bandes rouges courant le long des carénages, ce scooter attire les regards. Le volume monobloc de la partie arrière associé à la simplicité de sa jupe avant et son phare tout rond en LED/DRL, lui donne cette bouille attachante et très contemporaine. Son design représente assez bien, par certains côtés l’image d’Épinal que l’on se fait d’un scooter électrique du XXIe siècle. Certains retrouveront dans le dessin compact de la poupe, des références à son illustre aïeul, le Honda Motocompo des années quatre-vingt et son dessin si particulier. D’autres mauvaises langues l’apparenteront un peu plus à une brique avec cet arrière assez carré. Passé ce premier constat, ce NGT montre un certain soin apporté dans l’intégration des gaines, durites ou autre tripaille électrique. Peu d’éléments restent visibles hors des carénages, ce qui apporte une belle unité à l’ensemble. Les carénages en plastique sont plutôt bien ajustés, le bras oscillant assez élégant, mais certains traitements de surface laissent présager d’un avenir plus délicat. On pense aux finitions des poignées passagers, de l’intérieur de la jupe au plastique grainé ou au simili qui recouvre la selle.
Prendre place au guidon de ce NGT est une chose plutôt aisée. On retrouve évidemment une position de conduite typée scooter, avec les pieds placés cependant assez haut. Je m’explique, ce scooter ayant une propulsion par moteur électrique, il a besoin de batteries pour fournir l’énergie. Au nombre de deux, ces éléments se situent sous la selle et dans le fond de la jupe, sous les pieds. Il a ainsi fallu ménager un espace suffisant sous ce dernier endroit pour faire rentrer cet élément rectangulaire de 11 kg. Le plancher a ainsi dû être légèrement relevé et ceci se ressent dès les premières minutes, sans poser de problème à la longue. On retrouve sous les pieds un tapis en caoutchouc pour protéger l’accès à la batterie et améliorer le confort. Sans véritable ergot pour le tenir à sa place, il aura malheureusement tendance à bouger rapidement et gêner. La selle, dont on mentionnait précédemment une caractéristique de son enveloppe, se révèle souple et onctueuse, presque trop. On ressent un peu au bout d’un moment la structure en dessous de la mousse. Culminant à 780 mm, ce scooter est accessible au plus grand nombre et mon mètre soixante-dix-huit arrive largement à poser les deux pieds bien à plat au sol. Une fois en selle, on a les pieds placés bien en avant par rapport à l’aplomb des fesses et les jambes pliées à angle droit nous font face juste cachées par la hauteur du tablier. Le haut du corps garde, lui, une position assez naturelle avec le buste droit et les bras légèrement pliés sur un guidon assez étroit situé un peu au-dessus de la hauteur des hanches. Pratique pour se faufiler dans la circulation des grandes métropoles, il ouvre notre champ de vision sur le grand tableau de bord.
Disposée au-dessus de la potence, cette large dalle digitale LCD assez lumineuse change de teinte en fonction du mode de conduite. Assez complète, elle renseigne le conducteur sur le niveau de charge séparé des deux batteries, l’heure, indique quel mode moteur est engagé (E-Save, Dynamic ou Sport), la vitesse, le kilométrage total parcouru et si le scooter est bien connecté ou non. Car oui, le NIU NGT peut être interconnecté avec votre téléphone. Il s’inscrit dans cette démarche très actuelle, où grâce à son processeur « ECU NIU Cloud », il recueille, surveille et analyse chaque paramètre de la machine, pour ensuite les consulter via l’application NIU sur son smartphone. Ceci permet à distance, d’avoir accès depuis son canapé à plus d’une quinzaine d’infos sur l’état du deux-roues, en passant de sa localisation pour prévenir d’un vol, à son historique de conduite avec le kilométrage parcouru aujourd’hui ou les statistiques d’alimentation. Bref, vous l’aurez compris, vous êtes suivis à la trace ! Et ce cœur technologique peut aussi être mis à jour à distance. On retrouve sur l’intérieur du tablier une prise USB pour recharger ledit smartphone, avant de le ranger dans le petit vide-poches sur la gauche. Un petit crochet rétractable au milieu de la jupe permet aussi de suspendre un petit sac au moment de démarrer le NIU.
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