Essai - Peugeot 208 BlueHDI 100 : que vaut la seule 208 diesel ?
Signe des temps, au lancement de la nouvelle génération de 208, Peugeot a décidé de la proposer avec au choix trois moteurs essence, un électrique et seulement un diesel, ce qui démontre le désintérêt pour le gazole qui a frappé ces dernières années le monde automobile, surtout parmi les polyvalentes. Est-ce qu'il faut définitivement faire une croix dessus ou est-ce que ce type de motorisation garde encore un intérêt dans cette catégorie ? C'est la question à laquelle nous avons voulu répondre.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,1/20
Note
des propriétaires
En bref
À partir de 18 000 €
1.5 BlueHDI 100 ch et 250 Nm
3,2 l/100 km et 84 g/km de CO2 WLTP
75, 100 et 120 ch, la première génération de Peugeot 208 proposait le choix entre pas moins de trois motorisations diesels. Depuis, du gazole a coulé sous les ponts et ce carburant autrefois le préféré des Français a réalisé une chute de popularité vertigineuse, surtout dans les plus petits véhicules. Pourtant, ces derniers ne sont pas forcément utilisés exclusivement en ville et/ou sur de petits trajets et une alternative au sans-plomb peut rester intéressante financièrement et même écologiquement pour les gros rouleurs cherchant une polyvalente. La marque au lion ne les oublie donc pas totalement et propose sa nouvelle 208 avec un unique moteur diesel, le 1.5 BlueHDi, associé à une boîte de vitesses mécanique à six rapports.
Un diesel dans une polyvalente, une espèce en voie de disparition ?
C'est une mécanique connue puisqu'elle équipait déjà la 208 première du nom dans ses derniers mois de production et elle développe dans cette version 100 ch à 3 500 tr/min et 250 Nm à 1 750 tr/min. Les consommations annoncées sont de 4,2 l/100 km en mixte selon la norme WLTP pour 109 à 111 g/km de CO2 en fonction de la finition. Malgré les seulement 1 090 kg à emmener, un chiffre remarquable pour une voiture moderne, les performances sont moyennes, avec un 0 à 100 km/h effectué en 11,4 s et 11,3 s nécessaires pour passer de 80 à 120 km/h sur le cinquième rapport.
Ces chiffres se retrouvent parfaitement une fois le volant en main : le motr pousse correctement jusqu'à mi-régimes mais s'essouffle très vite ensuite. Aucun intérêt donc de monter dans les tours où rien ne se trouve, à part un bruit qui devient envahissant si vous avez la fenêtre ouverte, la refermer soulignant parfaitement le grand soin apporté par Peugeot à l'insonorisation. En dehors des zones urbaines, il faudra ne pas hésiter non plus à tomber parfois plusieurs rapports pour doubler, ce qui fait regretter qu'une boîte de vitesses automatisée ne soit pas proposée. Pas de surprise donc dans ce domaine et, pour en avoir une, il faut parler du plaisir de conduite.
Plaisir, vraiment, dans une polyvalente diesel de 100 ch ? Oui, car cette Peugeot 208 toutes motorisations confondues, carburant au sans-plomb, au gazole ou aux électrons, est dotée d'un châssis parfaitement conforme à la réputation prestigieuse de la marque. Le train avant est incisif, l'arrière est léger, la direction est précise et la position de conduite est proche de la perfection pour peu que votre morphologie et vos préférences de réglages vous permettent d'apercevoir l'instrumentation numérique de série au-dessus du petit volant. Tout ceci est donc très ludique sans pour autant avoir à dépasser les limitations de vitesse.
Mais ça n'est pas tout puisque, si la 208 se montre agile et ludique sur le réseau secondaire, elle se révèle aussi très confortable et silencieuse sur l'autoroute. Une fois la sixième enclenchée, les 130 km/h atteints et le régulateur de vitesse en fonction, la petite Peugeot se montre un compagnon de voyage très convaincant, n'ayant rien à envier à de plus gros modèles à part une banquette arrière plus accueillante et un volume de coffre plus grand que les seulement 265 litres offerts. Sa consommation descend alors sous les 5 l/100 km de moyenne, les bruits d'air et de roulement sont maîtrisés et le maintien de cap sans défaut. Nous terminerons notre essai mélangeant tous types de route à 4,8 l/100 km de moyenne, avec en bonus un 3,8 l/100 km atteint sur une petite portion d'éco-conduite poussée sur 60 km.
Deux adultes de taille moyenne peuvent prendre place à l'arrière mais, avec seulement 265 litres de volume de coffre, il faudra voyager léger.
Il reste les tarifs : la Peugeot 208 BlueHDi 100 est proposée à partir de 18 000 € en finition Like et grimpe jusqu'à 24 000 € en haut de gamme GT Line. Et c'est là qu'il faut sortir la calculatrice : à finition identique, c'est 1 300 € de plus qu'une 208 PureTech 100 qui se montre plus véloce d'une demi-seconde sur le 0 à 100 km/h et de trois secondes pleines sur le 80 à 120 km/h en sixième mais la consommation moyenne annoncée est de 5,5 l/100 km, soit 1,3 l/100 km de plus. En se basant sur un sans-plomb 95 à 1,52 € le litre et un gazole à 1,46 € le litre au moment de la rédaction de cet essai, il faudra effectuer 58 466 km avant que la différence de prix d'achat soit amortie, soit 2 ans et 11 mois si vous effectuez 20 000 km par an ou 5 ans et 10 mois si vous faites 10 000 km par an.
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Chiffres clés *
- Longueur : 4,05 m
- Largeur : 1,74 m
- Hauteur : 1,43 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 311 l / 406 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 84 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Juin 2019
* pour la version II 1.5 BLUEHDI 100 S&S GT LINE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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