Essai - Peugeot Metropolis 400 2020 : le lion ressort les griffes

Le lion serait-il prêt à rugir de nouveau ? Peut-être ou peut-être pas. Une chose est actée, la marque détenue à 100 % par le groupe indien Mahindra affiche clairement la couleur de ses ambitions. La commercialisation de la deuxième génération du Metropolis, initialement prévue au début de l’été, mais retardée suite à la pandémie de Covid-19, constitue une étape charnière sur le segment des scooters à trois roues pour Peugeot Motocycles. Toutefois, ce millésime 2020 a-t-il enfin les armes nécessaires pour venir taquiner son homologue transalpin ? Trop tôt pour le dire, mais Peugeot semble avoir mis toutes les chances de son côté pour y parvenir. En effet, le bureau de recherche et de développement a procédé à une refonte esthétique d’envergure : on y voit un changement de look attrayant, harmonieux et en synergie parfaite avec les modèles automobiles de la marque. La proue symbolise bien l’ADN familial avec des lignes fluides, agressives. La signature lumineuse proche de celle utilisée sur les 208 et 3008 se munie de projecteurs à Led. À l’arrière, les phares plus consensuels et plus modernes que sur l’ancien modèle, proposent les fameuses ‘’trois griffes’’ déjà initiées sur le scooter à grandes roues Belville, puis plus récemment sur le GT compact Pulsion. Sur le plan de la cosmétique, saluons le beau travail effectué par Peugeot et pour le coup, le natif de Mandeure prend une longueur d’avance sur son rival italien.

Si la marque au lion a mis les petits plats dans les grands côté design et style, les évolutions restent tout de même a minima. Ne boudons pas notre plaisir de voir un tableau de bord repensé : cela se traduit par deux compteurs analogiques (celui du compte-tours indique le régime moteur de droite à gauche comme sur les 308) entourant un écran TFT central de 5 pouces, on y trouve une palette d’informations que l’on peut faire dérouler grâce à une gâchette au commodo droit. Cependant, il faudra quelques minutes pour se familiariser avec les différents programmes. Enfin, la version haut de gamme plus connue sous le label Allure propose de série la technologie i-Connect : ainsi, l’usager peut brancher son smartphone, télécharger l’application dédiée à cet effet et connecter son téléphone (accès à la navigation, aux appels reçus et aux premières lignes des SMS). Toutefois, nous pouvons nous interroger sur la réelle pertinence de ce système car les futurs  clients pourraientse porter sur la déclinaison d'entrée de gamme Active qui, elle, ne possède pas l'I-Connect et pourraient utiliser leur propre navigation.

---

 Côté pratique, aucun changement n’est à signaler : le hayon arrière en guise de logement spécifique à un casque s’ouvre de manière électrique, il bénéficie désormais d’une sorte de vérin retenant son ouverture rapide. La superficie offerte n’en est pas pour autant bouleversée puisqu’un seul casque jet ou intégral peut prendre place. La soute sous la selle, peu profonde, peut toujours dépanner en y glissant une raquette de tennis, un ordinateur portable ou des vêtements. Le fait d’avoir gardé le plancher plat apporte un confort de conduite sans commune mesure et une place non négligeable pour y loger un sac d’autant qu’il y a un loquet au niveau de l’embase de la selle pour s’évader en toute tranquillité. Enfin, le Metropolis 400 2020 conserve sa boîte à gants intégrée au tablier, suffisant pour y glisser des effets personnels. Mais sur le plan technique, le Metropolis reste sur ses acquis, suffisant pour démarrer une véritable deuxième carrière ?