2. Essai Peugeot Street Zone : baroudeur dans l'âme
Le catalogue Peugeot Scooters se compose d'une gamme de scooters 50 cm3 répartie en trois types de véhicule (Urban, Fun, Sport). La catégorie ''Urban'', dite entrée de gamme se distingue notamment par le Kisbee décliné en deux motorisations (2T et 4T) et installé en tête des ventes en France et en Allemagne. Le Street Zone s'inspire largement du petit citadin mais ne renie pas des gênes de baroudeur. Il cible principalement une clientèle jeune qui ne devrait pas rester indifférente aux atouts du petit lionceau.
clone du Kisbee
De nos jours, les adolescents ne restent jamais insensibles au paraître des scooters. C'est pourquoi, le Street Zone répond tout naturellement à un cahier des charges savamment étudié. Cependant, il semblerait que le constructeur français ait minimisé la prise de risque. En effet, le dernier-né de la marque s'appuie clairement sur les traits stylistiques du Kisbee revisité à la manière ''Naked''. La face avant reçoit une courbure bombée tandis que les optiques s'entourent d'un masque noir. La présence de multiples pars noirs dissimulés sur les bas de caisse et de part et d'autre de la proue donnent un peu plus de caractère. Même constat sur la partie arrière avec là-aussi la fixation de deux pads de protection. Disponible en coloris blanc ou vert, les carénages accueillent un kit déco adhésifs simple mais en parfaite adéquation avec ce style de véhicule. Enfin, le lionceau s'accapare un pot d'échappement à cartouche inversée. Parallèlement, le Street Zone troque son guidon classique pour un cintre dénudé plus connu sous l'appellation ''naked'. Exit le capotage de guidon, place à une potence nue et à une instrumentation réduite à sa plus simple expression typique de la catégorie : le cadran digital fait office de tableau de bord, l'utilisateur doit composer avec les informations nécessaires au quotidien (vitesse, jauge de carburant à segmentations, odomètre, totalisateur kilométrique partiel).
Toujours au chapitre des équipements, l'accroche sac associé au plancher plat se révèle être un précieux allié pour le rangement d'un sac. De son côté, la superficie du coffre permet l'emport d'un casque jet. Le passager, pas très bien loti doit faire face à un espace restreint mais peut se réjouir d'avoir une paire de repose-pieds escamotables. Dommage que les poignées de maintien soient de faible envergure.
une partie-cycle robuste
Difficile de succéder au TKR, inscrit au patrimoine des machines qui ont marqué d'une empreinte indélébile toute une génération. Ainsi pour obtenir de la crédibilité auprès d'une exigeante clientèle, le Street Zone se devait de proposer une ossature honorable : il s'accompagne au choix de jantes 10 pouces recouvertes de pneus mixtes pour un usage baroudeur ou de jantes 12 pouces (notre modèle d'essai) dédiées à une pratique routière. Ce petit 50 des temps modernes s'appuie sur une partie cycle regroupant une fourche inversée à l'avant supplantée par un disque Shurricane ø 190 mm. L'ensemble est beaucoup trop souple, la fourche ''pompe'' de façon intempestive, nous aurions aimé un peu plus de rigidité que ce soit à faible vitesse ou dans les phases de freinage. La prise du levier droit envoie une puissance progressive au frein avant. En revanche, le constat s'avère moins flatteur car le tambour arrière ø 110 mm s'est montré inexistant sur l'asphalte détrempé du circuit de karting de Cormeilles en Parisis (95).
L'assise met en exergue une position de conduite assez naturelle, la forme du tablier facilite l'accès à bord à tous les gabarits. La hauteur de selle contenue à 770 mm (identique à celle d'un Booster) contribue à une bonne prise en main. Le Street Zone est animé par une seule motorisation 2 temps cubant à 49,9 cm3. Certes, il s'agit d'un véhicule 50 adapté à une utilisation exclusivement urbaine. Une pression sur le démarreur suffit à faire ronronner le bloc 2T dans une partition relativement bruyante mais tellement typique du genre que l'on ne peut se lasser. Les accélérations sont incisives mais le moteur montre rapidement ses limites et s'essouffle dès la montée en régime. Cependant, il saura être efficace en ville à l'heure de pointe.
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