Essai Racer Fight: souple mais chaud
Pour 2013, Racer propose un gant sportif, homologué, fait pour les arsouilles estivales : le Fight. Entre piste et route, nous avons fait son essai.
Présenté lors des derniers JPMS le Fight est avant tout fait pour les fans de sportives sans pour autant céder à un look racing excessif. Mix de matières le français se veut sobre dans son unique déclinaison noire. Faisant figure de mutant avec ses coques alvéolées et sa paume pratiquement toute en antidérapant (le pouce fait exception) il attirera l'attention par l'absence d'aérations. Étonnant pour un produit purement été…
BESOIN D'AIR
Nous n'irons pas par quatre chemins, le Fight est chaud, trop chaud même pour une utilisation intensive. Les quelques perforations au niveau des doigts seront incapables d'évacuer la chaleur interne et ne parlons même pas d'apporter une once d'air frais. Une fois sur piste la transpiration interne devenu limite dérangeante nous permettra de valider la doublure interne en mesh qui évitera tout transfert de couleur.
Clairement le champ d'action du gant est uniquement routier rendant même les mains moites aux motards qui se seraient perdus en ville. Au soleil estival, le Fight préfèrera celui de mai et de septembre ou les retours nocturnes en saison chaude. Ne lui en demandez pas plus « calendrièrement » parlant.
TOUT EN SOUPLESSE
Racer n'a nullement perdu son savoir-faire en réalisant le Fight et propose un gant d'une souplesse remarquable dans la lignée de ses gammes précédentes.
Mixant un cuir de chèvre digital souple à souhait et du nyspan, le gant est tout sauf une moufle. Offrant un bon feeling des divers commodos le frenchy n'a pas oublié les coutures externes au bout des doigts évitant toute fossilisation sous les ongles.
Bien intégrées les protections savent se faire oublier, qu'il s'agisse du pad en mousse sur la paume ou de la coque rigide à la première articulation.
On appréciera enfin la coupe juste et précise qui évitera les ourlets désagréables lors de la prise de guidon.
On regrettera cependant une manchette coupée droit indigne de ses prédispositions sportives. S'en suit un raccord hasardeux avec les manches de votre blouson ou combinaison qui pourra devenir un véritable manque lors d'une longue glissade.
EN CONCLUSION
Homologué EPI de seconde catégorie (niveau 1) le Fight clame haut et fort ses prestations racing. Ca aurait pu être le cas si la manchette avait offert une frontière indiscutable avec les manches. Ceci n'étant pas le gant se dirige plutôt vers une utilisation routière que l'on pourrait qualifier de survitaminée. Ce constat est d'autant plus validé que le Fight se montre chaud à l'usage, beaucoup trop pour une utilisation pistarde et limite pour un usage estival.
Offrez lui plutôt l'asphalte de vos routes qu'il appréciera particulièrement et où il pourra montrer son exceptionnelle souplesse, son confort sans limite et son bon feeting.
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