Essai - Segway E300SE (2023) : tout d’un grand !
Segway, cela vous dit quelque chose ? S’il y a ainsi fort à parier que ce patronyme vous évoque plus volontiers le fameux gyropode de la marque, Segway développe aussi une intéressante gamme d’ « E-mobilité » avec des trottinettes et des scooters à propulsion électrique. Scooter, que nous avons eu la chance d’essayer en région parisienne dans sa version la plus velue, j’ai nommé le E300SE.
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Note
de la rédaction
12,5/20
EN BREF
Tarif avec deux batteries : 4 799 €
Tarif du modèle essayé : 4 897,95 €
Tarif avec trois batteries : 5 990 €
Puissance : 7,8 kW nominal, 10 kW en pic.
Couple : 75 Nm nominal, 200 Nm maxi
Poids : 101 kg
« Ce E300SE, c’est un équivalent 125 ? C’est plutôt un 50 cm3 vous voulez dire… ? » Une réflexion à chaud, qui en dit long sur le gabarit de l’engin… Menu, léger et rondouillard avec ses petites roues en 12 pouces, le nouveau E300SE brouille en effet les pistes. Le jour de notre essai, celui-ci était par hasard garé dans la rue non loin d’un Yamaha Xmax 125. Un vrai colosse japonais face à notre fluette machine fabriquée en Chine, qui respire cependant l’agilité ! Dès les premiers regards, le E300SE se révèle attirant en ligne, bien qu’un brin discret dans son genre.
Son dessin très contemporain fait de courbes douces et d’angles arrondis vous tape ainsi dans l’œil, alors qu’on retrouve au niveau des galbes de sa face avant, un je-ne-sais-quoi du petit robot Eve dans le film d’animation Wall-E. La signature lumineuse de l’engin y est sans doute pour quelque chose, avec son phare longiligne qui mêle éclairage diurne DRL horizontal et multiples lentilles au-dessus et en dessous pour les feux de route et de croisement. À l’arrière, on apprécie aussi au niveau de l’éclairage, le bandeau lumineux et son décroché en partie basse. À bien y regarder, on retrouve ici des traits plus proches de l’automobile, avec des lignes qui rappellent cette fois, la rampe de LED présente au dos des dernières Porsche 911 (type 992) - les porschistes purs et durs vont hurler !
Toujours au niveau de la poupe de l’engin, on remarque ensuite les doubles combinés d’amortisseurs avec bonbonnes de gaz séparées, le massif bras oscillant et le moteur électrique dit « Brushless » placé directement dans la roue arrière. Avant de rentrer plus dans le détail, sachez que notre modèle d’essai est une machine de présérie, qui est ainsi amenée à évoluer encore un peu avant la commercialisation. La selle définitive, sera ainsi un peu plus galbée et agrémentée d’un tissu au revêtement différent. Son ouverture restera électrique, grâce au double-clic sur le bouton Start au commodo droit. Avec 34 l de contenance, le coffre présent en dessous vous permet d’emporter un casque intégral taille XL, une tenue de pluie complète, le chargeur de batterie (large et fourni d’origine) et des gants de rechange. Au vu du gabarit général de l’engin, cette contenance paraît très correcte. Cela étant, veuillez noter qu’avec la troisième batterie optionnelle qui vient se loger dans le fond de ce coffre, celui-ci passe à 17 l.
Pour finir question finition, précisons que le petit dosseret de selle passager est ici aussi une option (69,95 €), tout comme le support de téléphone portable au guidon (29 €). On apprécie ensuite, le bon ajustement général des carénages et le peu de tripaille électrique visible. Dommage dès lors, que ce E300SE utilise à l’intérieur du tablier, un revêtement plastique assez dur et bien granuleux au toucher.
Passé le cap des présentations, enfourcher la bête se révèle un jeu d’enfant ! Avec à peine plus de 100 kg (101 kg exactement) à relever et un accessible plancher plat, la manœuvre est facilitée. Qui plus est, ce E300SE est en plus équipé d’un mode « A » pour « Assist », qui permet d’aisément manipuler l’engin à quelques kilomètres-heure. Assis à 780 mm, votre essayeur et son petit mètre quatre-vingts pose ensuite largement ses deux pieds au sol. La selle de « présérie », est plutôt bien galbée, moelleuse et confortable à la longue. Plus bas, vous gardez une position du corps très décontractée avec les jambes peu repliées et les tibias placés à la verticale derrière le tablier. En haut, votre buste est quasi droit, avec les bras à peine tendus qui donnent sur un cintre plutôt étroit. Celui-ci est agrémenté de simples commodos, avec peu de fonctions et des maîtres-cylindres de frein à poussée axiale et garde des leviers non réglable.
Au centre, trône fièrement le tableau de bord digital et son symbolique petit saut-vent. Sur fond noir, celui-ci comporte peu d’informations en plus de la vitesse, des modes de conduites engagés ou de l’état de charge des batteries… C’est le strict minimum ! Pour accéder à plus de fonctionnalité, vous passerez par l’application pour smartphone « Segway-Ninebot », qui vous permettra d’allumer le scooter à distance, le géolocaliser en cas de vol ou régler la force du frein moteur… On n’arrête pas le progrès !
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