Essai - Suzuki Baleno 1.0 Boosterjet : une niaque d'enfer

Suzuki a fait son retour en début d’année sur le marché le plus disputé d’Europe, celui des Renault Clio et Peugeot 208, avec la Baleno. La polyvalente est venue renforcer la gamme « citadine » du constructeur sur le Vieux Continent aux côtés des Swift, Celerio et prochainement Ignis. Une offre très complète au sein de laquelle la Baleno prend place comme modèle « essentiel ». Un adjectif à la mode chez les constructeurs, qui signifie à mi-chemin entre le low-cost et le généraliste. On pourrait croire à son physique de comptable et ses plastiques bas de gamme que la Baleno lorgne sur le terrain de Dacia et de la Sandero, mais au regard des motorisations, dont une hybride, et de l’équipement proposé, la japonaise fait bel et bien partie du segment des généralistes.

Suzuki renforce aujourd’hui son offre avec le moteur 3 cylindres essence 1.0 Boosterjet. Conçu intégralement par Suzuki au Japon, ce moteur fait appel à l’injection directe et à un turbocompresseur. Il développe une puissance de 111 ch et un couple maxi de 170 Nm qui donne à la Baleno un tempérament de feu. Les accélérations sont toniques, les reprises musclées et son allonge vraiment surprenante. Sa disponibilité est totale jusqu’à l’approche de la zone rouge (6 500 tr/min). A bas régime, son comportement est irréprochable puisqu’il allie souplesse et onctuosité. Terminons ce tableau idyllique par des niveaux de consommation modérés. En effet, la Baleno est la première de la marque à jouir d’une toute nouvelle plateforme légère et compacte qui servira par la suite de base aux prochaines Swift et Ignis. Grâce à son poids contenu (905 kg), nous avons relevé une moyenne de 5,8 l/100 km durant notre essai. Ce vaillant 3 cylindres peut être associé moyennant 1 500 € supplémentaires à une boîte automatique à 6 rapports.

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Le châssis s’accommode plutôt bien de ce moteur. La Baleno se montre rassurante à tout point de vue et malgré la souplesse de ses suspensions (elle est née en Inde), elle délivre un bon maintien de caisse. Le niveau de confort est malheureusement desservi par des sièges (beaucoup) trop fermes et une position de conduite passable. La direction aseptisée et imprécise invite à ne pas trop hausser le ton sur les routes secondaires à la différence d’une Peugeot 208 bien plus à l’aise dans cet exercice. On lui pardonne toutefois ces quelques défauts au regard des prix pratiqués (à partir de 17 390 €),  de la dotation de série et des équipements de sécurité active.

La Baleno propose en prime une habitabilité au-dessus du lot. L’espace dédié aux passagers est bien meilleur qu’à bord d’une Clio, d’une 208 et même d’une Skoda Fabia pourtant bien lotie. L’optimisation de l’encombrement profite également aux bagages puisque le coffre affiche 355 litres, soit le record de la catégorie. La qualité perçue laisse en revanche un sentiment plus mitigé. Les plastiques sont grossiers et l’assemblage vraiment passable à certains endroits. Cette impression de low-cost contraste avec l’équipement qui est plus riche que la concurrence. La 1.0 Boosterjet qui vient coiffer la gamme offre un rapport prix/équipement ultra-compétitif. De série, à partir de 17 390 €, il embarque les jantes alliage 16’’, les feux xenon, les antibrouillards, le régulateur/limiteur de vitesse, les 4 vitres électriques, les sièges chauffants, le démarrage sans clé, l’écran multimédia 7’’ avec navigation, bluetooth et MP3, la caméra de recul, la climatisation, le régulateur auto-adaptatif, le système de pré-collision, l’aide au démarrage en côte, etc.

À motorisation et finition équivalente, la Baleno est environ 3 000 € moins chère que les ténors de la catégorie : Renault Clio TCe 120 Intens (21 350 €), Peugeot 208 Puretech 110 Féline (21 200 €), Volkswagen Polo BlueMotion 1.0 Tsi 95 (17 210 €)  bien moins équipée (ex : climatisation en option).