Essai vidéo - Hyundai i20 (2020) : elle fait le show pour se faire une place au chaud
La troisième génération de la citadine coréenne change tout. Elle se veut plus spectaculaire et plus techno pour essayer de s'imposer dans la meute des petites polyvalentes largement dominée par les Peugeot 208 et Renault Clio. Cette Hyundai i20 en a-t-elle les moyens ? Premier essai au volant de la version trois cylindres (légèrement) hybridée de 100 ch.
Sommaire
Note
de la rédaction
12,9/20
Note
des propriétaires
En bref
Troisième génération de Hyundai i20
Nouveau moteur 100 ch mild-hybride
À partir de 19 950 euros
Tenter de s’imposer en France dans le segment de la citadine polyvalente quand on n’est pas une marque hexagonale, c'est possible ? Autant vouloir percer dans la polyphonie corse lorsque l’on est natif de Lamotte-Beuvron. Qu’importe, Hyundai persiste depuis 18 ans. A la Getz ont succédé deux générations d’I20 qui se sont vendues dix fois moins, au bas mot que les Renault Clio et Peugeot 208. Malgré tout, le Coréen revient les affronter avec une troisième génération totalement différente de celles qui l’ont précédé. En dessous, dehors, dedans, et sous le capot, tout est nouveau, ou presque.
Évidemment, en observant cette cuvée 2020, retardée pour cause de Covid puisqu’elle devait apparaître au salon de Genève au printemps dernier, on ne peut que lui trouver une allure toyotesque. Ce capot plongeant, ces côtes saillantes font songer aux dessins récents du Japonais. On n'est pas très loin du style des dernières productions maison, comme la Yaris et la Corolla. Mais chez Hyundai, on ne revendique pas cette inspiration du voisin asiatique. Ce dessin particulier sans être outrageusement spectaculaire, tient lieu de nouveaux codes visuels regroupés sous le drapeau du sensuous sportiness. Pardon ? C'est bien de sportivité sensuelle qu'il s'agit. Il est certes de bon ton de désigner d'une manière quelconque un style qui devrait s'imposer sur toute la gamme, mais on est assez loin du muscle et de la volupté dans cette face avant plongeante, dans ce capot nervuré et dans ce profil tailladé. Pourtant l'ensemble ne manque pas de cohérence. Du bandeau de feux arrière jusqu'à la face avant, règne une homogénéité à laquelle le Coréen ne nous avait pas habitués. Reste que nouveau dessin est plutôt dynamique que réellement sportif.
La sensualité ? Allons plutôt la rechercher dans l'habitacle puisqu'on ne la trouve pas au-dehors. Elle n'y est pas plus présente, mais là encore, c'est un tout nouveau dessin qui transforme radicalement la cellule de moine austère du précédent modèle. L'idée, simple, consiste à prolonger les stries des grilles d'aérateurs sur toute la longueur de la planche de bord. Et même d'en reprendre les sillons sur les portières. Une idée qui fait son effet waouh lorsque l'on s'assied à bord. Évidemment, cet effet s'estompe un peu lorsque l'on observe l'écran multimédia (de 10,25 pouces) posé au sommet de la planche et entouré de quelques kilos de plastique pour justifier son incrustation. Des plastiques durs comme une soirée de couvre-feu. Seuls quelques éléments moussés sur les contre-portes viennent rappeler que la concurrence, notamment française, en garnit ses habitacles.
Cet écran multimédia, plaqué sur la planche comme si les designers l'avaient oublié, et intégré au dernier moment, n'est pas seul. Les compteurs deviennent eux aussi numériques (à partir du deuxième niveau). Ils sont regroupés sur une seconde dalle, elle aussi de 10,25 pouces devant le volant qui, autre nouveauté, dispose de quatre branches. Tendance du moment, cette multiplication (la nouvelle Mercedes Classe E propose cinq branches) apparaît pour la première fois sur le segment, sans pour autant augmenter le nombre de commandes au volant. Côté connectique, la nouvelle i20 est bien dotée puisque deux prises USB et un chargeur de smartphone par induction équipent l'avant, alors qu'une troisième prise va épater les passagers arrière.
Lesquels sont plutôt bien traités, avec une place aux jambes plus que correcte pour la catégorie. Un bon point également pour le coffre de 352 l, plutôt accessible et plus grand que la spécialiste du genre, la Renault Clio et ses 340 l. Le tout se loge dans 4,04 m, Soit 1 cm de plus que la Française. Un miracle à la coréenne.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,04 m
- Largeur : 1,77 m
- Hauteur : 1,45 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 352 l / 1165 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 113 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Juillet 2020
* A titre d'exemple pour la version III 1.0 T-GDI 100 HYBRID 48V CREATIVE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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