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2. Essai Yamaha 400 SR : ça passe presque partout

Essai Yamaha 400 SR : une longue histoire d'amour

Vous pouvez vous attarder un moment sur la SR 400 avant de trouver des morceaux de plastique (je vous donne un indice, ce sont les clignotants). Tout est fait de bon gros métal. Du garde-boue au pare-chaîne en passant par les rétroviseurs. On pourra admirer tous les éléments en chrome qui soulignent parfaitement la ligne et accentuent toute son histoire. On appréciera aussi les jantes de 18 pouces à rayons, les soufflets de protection sur les fourches avant, le gros phare rond et la large selle qui contribuent à lui donner son look ancien.


Trempée dans son jus, il reste difficile de trouver des choses à redire sur la finition, la qualité d'assemblage et des matériaux utilisés. Il faudra juste penser à resserrer de temps en temps les rétroviseurs qui peuvent se balader en roulant.


A bord, pas de fioriture : un compte-tours, un tachymètre, un trip partiel et total et les quelques témoins lumineux d'usage (moteur, plein phare, neutre, clignotants et témoin de réserve). D'ailleurs avec le petit réservoir de 12 litres, le témoin de réserve sera votre meilleur ami.


Ô dieu du Kick, ayez pité !

Essai Yamaha 400 SR : une longue histoire d'amour


En revanche dans ce tableau idyllique, il ne faut pas oublier que ce n'est pas juste « une vintage » mais véritable ancienne qui est quasi identique à celle née dans les années 70. Ce qui veut dire que le démarrage se fait au bon vieux kick (non non il n'y a pas de démarreur électrique). Lors de la récupération de la moto, le technicien de Yamaha France m'explique qu'il est ultra facile de démarrer la machine. Il m'en fait plusieurs fois la démonstration. La marque a installé à l'époque sur la poignée gauche un décompresseur qui permet de kicker plus facilement (sans compter l'injection qui gère le starter). Et pour aider encore plus les débutants, vous pouvez placer la SR 400 sur sa béquille centrale et vous aider du voyant d'huile situé sur la culasse gauche pour amorcer le démarrage. Avec tout ça, c'est un jeu d'enfant me direz-vous… Et bien j'ai dû être maudite par le dieu du kick, car il m'a fallu un certain temps avant de trouver l'ajustement nécessaire pour la démarrer rapidement (« inutile de forcer comme un âne, tout en douceur » on m'a dit !). Il ne sera pas rare les personnes qui fuiront l'achat de cette moto rien qu'à cause de ce système. Les puristes adoreront, les autres un peu moins. C'est d'ailleurs bien dommage car c'est une machine vraiment facile à vivre. D'ailleurs ce sont les urbains qui trouveront plus leur compte dans cette moto, mais nous y reviendrons.


Essai Yamaha 400 SR : une longue histoire d'amour


La position est agréable avec son guidon légèrement relevé et la position des pieds alignée avec le reste du corps. Le petit monocylindre 4 temps de 23,2 chevaux s'anime et nous sommes loin des moulins ultra-aseptisés d'aujourd'hui, ça fait du bien. Il ronronne et fait vibrer doucement la moto dès que l'on tourne la poignée des gaz. Premier point positif, la répartition des masses excellente qui fait passer les 174 kilos tous pleins fait pour une formation. A aucun moment, j'ai ressenti de la difficulté dans les manœuvres à l'arrêt ou basse vitesse et de la mise sur la béquille. Le réservoir fin laisse tout le loisir de se placer comme on le veut et la large assise et basse de 785mm permet au passager de ne pas se croire comme un crapaud sur une boite d'allumette.


La prise en main est immédiate et dès les premiers kilomètres on se sent comme à la maison. On a cette sensation d'avoir toujours connu et roulé sur la SR 400. Sur les axes roulants, elle maintient le cap sans difficulté et n'affiche aucun mouvement parasite. Seul les vibrations du moteur mi et haut régime/pourront gêner le pilote au niveau des pieds et des mains dans une moindre mesure. Le mono n'est pas un foudre de guerre, qu'on se le dise, il ne sera pas rare d'ouvrir la poignée jusqu'en butée ou même tomber un rapport pour effectuer en dépassement surtout passé les 110 km/h (suivant le sens du vent vous pourrez plus ou moins plafonner à 130 km/h). Une fois que l'on a ça en tête, la marge de sécurité viendra toute seule.


Essai Yamaha 400 SR : une longue histoire d'amour


Il faut dire ce qui est, son terrain de prédilection reste la ville. Elle se faufilera partout sans rechigner. Les longues rues pavées ou défoncées ne mettront pas à mal votre dos car les suspensions souples aussi rupestres qu'elles soient font parfaitement leur office. Idem pour les changements de rapports qui se font sans réfléchir tant la boite est bien étagée. Sans aller bien évidement à la comparaison avec des étriers radiaux, le simple disque fait parfaitement son travail, ni trop si pas assez. Je pense que cela est du en partie au bon feeling que l'on trouve au levier. En revanche, mis à part assoir l'arrière de la machine, le frein à tambour ne vous sera pas d'une grande utilité.


Si vous voulez expérimenter la SR en balade vous pourrez déjà compter sur son autonomie au top car nous approchons des 300 km avec seulement 12 litres. En revanche, ne cherchez pas les performances car, malgré l'excellente monte d'origine (Metzeler Perfect ME 77), la souplesse du cadre double berceau donnera une impression de flottement dans les virages. La W800 sur ce point met à l'amende la petite SR de très loin avec une partie cycle presque équivalente. Mais cette petite machine ne s'apprécie pas dans les tirages de bourre insensés et les courses de kiki, mais plutôt pour aller chercher son pain ou tout simplement l'envie de rouler différent.


Essai Yamaha 400 SR : une longue histoire d'amour


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