Esteban Ocon est nul en créneaux, et c'est lui qui le dit
Le pilote Alpine, qui a terminé le Grand Prix de France de Formule 1 en 8e position l'avoue : les créneaux, ce n'est pas son truc et ses jantes s'en souviennent. Celui qui a passé son permis alors qu'il était déjà pilote de F1 reconnaît également qu'il a peur en voiture. Lorsqu'il est sur le siège passager, bien sûr.
Il est toujours salutaire de commencer sa semaine en se découvrant moins nul qu'on ne le pensait. Ou moins nuls que d'autres, censés être autrement plus compétents. Ainsi, que tous les désespérés de la manœuvre automobile, que tous ceux qui créent des bouchons pendant qu'ils tentent de se garer se rassurent : Esteban Ocon, le jeune pilote de 25 ans, n'est pas le roi du créneau, comme il l'avoue au JDD.
Il est le plus jeune Français à décrocher un volant en Formule 1, le premier rookie à l'arrivée d'autant de courses (27 dans son cas) et a disputé plus de 100 Grands Prix ? Il n'en est pas moins "une catastrophe pour les créneaux". Ocon demande d'ailleurs à ses amis de les faire à sa place, en ajoutant, que lorsqu'il est seul, "sur un parking de supermarché par exemple, je me gare loin, là où il y a de la place. Et je marche". Heureusement, en F1, les voitures sont soulevées pour être rentrées au garage.
Ses jantes ont souffert
Des précautions qu'il prend pour ne pas trop abîmer ses jantes ? Il reconnaît en avoir changé quelques-unes, "je les ai enchaînées". Un budget qui peut certes paraître élevé, mais qui ne devrait pas trop assécher le budget personnel du pilote dont le salaire annuel atteint, bon an mal an, 4 millions d'euros.
Mais s'il risque d'être recalé à un concours de créneaux, le pilote Alpine a néanmoins décroché son permis du premier coup, après avoir passé un mois et demi à bûcher ses leçons, surtout son code de la route, puisqu'il était déjà pilote de F1 au moment de passer son examen. Il n'a d'ailleurs pas osé avouer son métier à l'examinatrice, de peur qu'elle soit victime du préjugé accolé aux pilotes "qui roulent toujours trop vite". Depuis, il ne s'est vu retirer qu'un seul point de ce permis avec lequel il a été l'un des très rares pilotes à débouler sur le parking des circuits avec un joli A rouge collé sur la lunette arrière.
Un A qu'il a respectivement apposé sur l'Alpine A110S qui lui sert de voiture de fonction, mais aussi sur la Megane RS Trophy R dont il est propriétaire. Des autos dont il ne cède pas facilement le volant, mais pas pour d'obscurs motifs égoïstes. Le pilote avoue avoir peur lorsqu'il est sur le siège passager. Seuls deux types de conducteurs trouvent grâce à ses yeux : quelques-uns de ses amis pilotes. Et ses parents.
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