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Et si l'automobile devenait aussi passionnante qu'un ascenseur ?

Dans un discours prononcé la semaine passée, Elon Musk a comparé les voitures de demain à des ascenseurs qui, grâce à un simple bouton permettent d'accéder à l'étage souhaité. Et si, pour une fois, le patron de Tesla avait raison ? Explications.

Et si l'automobile devenait aussi passionnante qu'un ascenseur ?

On accuse souvent l’homme de raconter n’importe quoi, sciemment ou pas. Mais, parfois, Elon Musk est capable d’éclairs de lucidité. Ainsi, lorsque, la semaine passée il s’est exprimé devant les analystes financiers, il a, bien sûr, essayé de les convaincre de l’avenir radieux de Tesla, alors que le titre perd 40% en Bourse depuis le début de l’année et s'apprête à licencier, mais pas que.

Le milliardaire leur a également servi une parabole qui, toute muskéenne qu’elle soit, n’est pas totalement absurde. Elle concerne l’avenir de l’automobile. Il a établi un parallèle entre la voiture autonome et l’ascenseur. « Au début, a-t-il expliqué, dans un ascenseur, il y avait un groom
qui actionnait une manette. Parfois il se trompait et s'arrêtait entre deux étages. Alors, on l'a remplacé par des boutons et on n'y pense plus. » 

Un avenir inéluctable

Comme on ne pensera plus à démarrer son auto le matin, à veiller à ne pas trop accélérer lorsque le moteur est froid, à mettre son clignotant pour changer de direction, à dépasser cette voiture qui se traîne sur la voie du milieu et à faire un créneau en arrivant au bas de son bureau. Une tranche de vie qui s’évanouit, et qui sera remplacée par une simple pression sur un bouton, puisque la voiture deviendra entièrement autonome et que seul le choix de l’endroit ou l’on souhaitera se rendre incombera au « conducteur ». Comme le piéton qui choisit l’étage ou son ascenseur doit s’arrêter.

On peut douter, tergiverser, s’élever contre le futur, mais il s’agit bien là d’un avenir probable, et même plus que ça : il est inéluctable. Certes pas tout de suite, car les constructeurs ont d’autres chats à fouetter pour le moment et sont surbookés par le passage à l’électricité. Mais une fois passé ce cap, et ces investissements, la R&D en matière de voiture autonome reviendra à la charge pour aboutir et franchir les paliers des niveaux 3, puis 4 et enfin 5 : celui de l’autonomie totale, le plus difficile.

Car une fois l’électrique en place, qu’est ce qui différenciera une auto d’entrée de gamme d’un haut de gamme, une marque généraliste d’un constructeur premium ? Pas la motorisation, mais le mieux disant technologique et, donc, entre autres, le degré d’autonomie de la voiture.

La Hyundai Ioniq 5 N : un bruit de thermique pour convaincre les quinquas ?
La Hyundai Ioniq 5 N : un bruit de thermique pour convaincre les quinquas ?

Derrière leur écran, quelques lecteurs récalcitrants snt évidemment en mode «ça ne marchera jamais, car les conducteurs veulent rester maîtres d’eux-mêmes et de leurs actes et seront toujours animés par la passion de l’automobile ». Aujourd’hui peut-être, et encore. Suffit de poser la question aux automobilistes parisiens englués en ce moment même dans les bouchons causés par la fermeture de l’A13

La « passion de l’automobile » résiste-t-elle lorsque l’on est coincé entre premier et deuxième rapports, à 20 km/h maximum, scotché entre le pare-chocs du conducteur devant, et celui de l'auto qui suit ?

La « passion de l’automobile » se transmet-elle de manière génétique d’une génération à l’autre ? La science se permet d’en douter. Ne serait-ce que par l'exemple fameux son du moteur des thermiques que tant d’automobilistes actuels vénèrent, et dont ils déplorent tant l’absence sur les électriques

Les derniers irréductibles du vroumvroum

Mais ceci n’est affaire que de générations. Au point ou Hyundai affuble sa Ioniq 5-N d’un faux bruit de moteur pour satisfaire ses clients, forcément quinquas, a minima. Car l’engin, facturé 78 000 euros, ne risque pas d’être acheté par de jeunes conducteurs qui vont l’affubler d’un « A » tout rouge. Les jeunes des prochaines générations qui, sauf exceptions biberonnés au vroumvroum, se moqueront des goûts de leurs ancêtres qui vouaient un culte curieux aux sonorités d’un V8 ou d’un flat 6.

L’amour du son d’une auto en particulier et la passion automobile en général, disparaîtront donc faute de combattants. Mais si la passion s’évanouit, l’usage d’une auto ne risque pas de s’estomper pour autant. Mais cet usage ne sera plus encombré par l’affect que chacun de nous place aujourd’hui dans l’automobile. Car tout le monde a, de la même manière, besoin d’une machine à laver, sans pour autant vouer un culte aux anciennes Miele ou Vedette.

Ce jour-là, comme dans un ascenseur, on se contentera d’appuyer sur un bouton pour se déplacer et on ne demandera qu’une chose à son auto : nous trimbaler d’un point A à un point B. Sans panne entre les étages.

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